Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

Afrique du Sud: une entreprise française ouvre une usine pour fabriquer 580 trains


Un résident marche sur le pont Mandela au-dessus de la voie ferrée à Johannesburg, le jeudi 29 juin 2006. (AP Photo/Jerome Delay-file)
Un résident marche sur le pont Mandela au-dessus de la voie ferrée à Johannesburg, le jeudi 29 juin 2006. (AP Photo/Jerome Delay-file)

Le groupe français Alstom a inauguré vendredi en Afrique du Sud le lancement des travaux pour la construction d'une usine destinée à fabriquer 580 trains de banlieue pour les villes sud-africaines, le plus gros contrat de l'histoire de l'entreprise.

"Nous lançons cette nouvelle usine en Afrique du Sud qui va nous permettre de produire l'ensemble des 580 trains de notre projet", a déclaré à l'AFP le PDG d'Alstom, Henri Poupart-Lafarge, qui a donné le premier coup de pelle symbolique de la construction de l'usine à Dunnotar (est de Johannesburg).

En avril 2014, Prasa, l'agence publique chargée des transports de voyageurs en Afrique du Sud, avait commandé à Alstom 600 trains de six voitures pour un méga-contrat de 51 milliards de rands (2,97 milliards d'euros au cours actuel), auxquels s'ajoutait la maintenance du matériel pendant dix-neuf ans.

Les vingt premiers trains ont été construits au Brésil et deux d'entre eux ont déjà été livrés en Afrique du Sud, fin décembre.

L'usine qui sera exploitée par Gibela, la coentreprise sud-africaine d'Alstom, devrait créer 1.500 emplois.

"C'est un catalyseur pour l'amélioration de nos infrastructures et pour notre développement économique", s'est réjouie la ministre sud-africaine des Transports, Dipuo Peters, vendredi à Dunnotar.

L'usine devrait être opérationnelle d'ici 18 mois et produire ses premiers trains 100% sud-africains dans deux ans, selon le PDG d'Alstom.

"Cette usine marque notre volonté d'avoir un centre important tant pour l'Afrique du Sud que pour l'export dans d'autres pays africains", a déclaré M. Poupart-Lafarge.

"La croissance du marché ferroviaire est essentiellement tirée par les pays émergents, hors d'Europe. Nous développons en Afrique du Sud, mais aussi en Inde et au Brésil, des capacités qui répondent aux besoins d'être proches de nos clients", a-t-il ajouté.

Le réseau ferroviaire sud-africain, négligé sous l'apartheid, a juste été maintenu en état de marche depuis la chute du régime ségrégationniste en 1994.

L'usine Alstom est "une solution pour les défis que nous avons. Je vous rappelle que nos trains ont plus de 50 ans et que beaucoup tombent en panne", a déclaré Dipuo Peters.

Les trains de banlieue sud-africains transportent 2,3 millions de personnes tous les jours, en grande majorité des personnes de couleur habitant des townships des agglomérations de Johannesburg-Pretoria, du Cap et de Durban.

Avec AFP

XS
SM
MD
LG