S'exprimant lors d'une conférence sur l'Afrique à Khartoum, organisée par l'Organisation de l'ONU pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO), Bukar Tijani a indiqué que cette situation était un "sujet de préoccupation", alors que la population du continent devrait atteindre 1,7 milliard de personnes d'ici 2030.
En Afrique, "la sous-alimentation est passée de 21% à 23% environ entre 2015 et 2016", a ajouté le directeur général adjoint pour l'Afrique de la FAO, au premier jour de la 30e conférence régionale pour l'Afrique.
>> Lire aussi : L'ONU demande 1,68 milliard de dollars pour aider la RDC, au "point de rupture"
"Au cours de la même période, le nombre de personnes sous-alimentées a augmenté de 200 à 224 millions. C'est un sujet de préoccupation pour nous tous", a-t-il poursuivi.
Des centaines de représentants de pays africains participent à la conférence de cinq jours dans la capitale soudanaise pour discuter des moyens d'éradiquer la famine et l'insécurité alimentaire sur le continent.
>> Lire aussi : La sécurité alimentaire se détériore en Afrique du Nord et au Moyen-Orient selon la FAO
La hausse de l'insécurité alimentaire est due aux changements climatiques avec son lot de catastrophes naturelles (inondations, sécheresses, mauvaises récoltes...) et aux conflits dans plusieurs pays comme en Somalie, au Soudan du Sud ou en République Centrafricaine, a indiqué M. Tijani.
Dans ces pays-là, "même quand la nourriture est disponible, les aliments sont trop chers et ne peuvent atteindre les zones de conflit", selon lui.
Mais la croissance économique de l'Afrique est en hausse, et ses marchés agricole et alimentaire devraient atteindre mille milliards de dollars d'ici 2030, selon des estimations, a-t-il conclu sur une note positive, espérant que l'embellie puisse bénéficier aux populations victimes de malnutrition.
Avec AFP