En 2013, seuls quatre cas de méningite A confirmés par des laboratoires ont été signalés dans les 26 pays de la ceinture de la méningite, selon le journal Clinical Infectious Diseases, dont les articles ont été écrits en collaboration avec l'OMS et l'ONG américaine Path.
"La méningite A a disparu dans toutes les zones où le vaccin (MenAfricaVac, ndlr) a été administré. Sur les 26 pays de la ceinture africaine de la méningite, dix n'ont pas encore complètement mis en place des programmes de vaccination", indiquent l'OMS et Path dans un communiqué commun mardi.
"La méningite A a aujourd'hui presque disparu en Afrique mais notre mission n'est pas encore finie", résume le docteur Jean-Marie Okwo-Bele, directeur du département vaccination de l'OMS, cité dans le communiqué. "Les avancées spectaculaires contre la méningite A grâce aux campagnes de vaccination de masse pourraient être remises en question si les pays ne parviennent pas à maintenir un niveau élevé de protection de la population en intégrant le vaccin contre la méningite à leurs programmes de vaccination systématique des nourrissons", ajoute-t-il.
A la mi-2015, les campagnes de vaccination avaient atteint plus de 220 millions de personnes âgées de 1 à 29 ans dans 16 pays (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Tchad, Côte-d'Ivoire, Ethiopie, Gambie, Ghana, Guinée, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, Sénégal, Soudan et Togo).
Le développement de ce vaccin constituait la réponse à un appel des ministres de la Santé d'Afrique subsaharienne après l'épidémie de méningite A de 1996 qui avait contaminé plus de 250.000 personnes et tué plus de 25.000 en quelques mois, rappellent l'OMS et Path.
Le MenAfriVac avait été développé par le Projet vaccins méningite (MVP) grâce à un partenariat entre l'OMS et Path avec un financement fourni par la fondation Bill et Melinda Gates.
D'origine bactérienne, la méningite à méningocoques est une inflammation des méninges, la membrane enveloppant le cerveau et la moelle épinière. Elle peut provoquer de graves lésions cérébrales et se révéler mortelle si elle n'est pas traitée.
Elle peut être causée par plusieurs types de bactéries, en particulier le méningocoque du sérogroupe A, responsable d'environ 80 à 85% des cas en Afrique, où des épidémies surviennent tous les 7 à 14 ans.
Les enfants et les jeunes adultes sont les plus exposés à cette maladie.
Avec AFP