La nouvelle de la rencontre soldée par la réconciliation entre Thomas Boni Yayi et Patrice Talon sous la coupole des dirigeants togolais et ivoirien a fait couler beaucoup d'encres et de salives au Bénin.
Les Béninois, en grande majorité, disent ne pas comprendre le bien fondé de cette rencontre qu'ils qualifient de diversion.
Pour les citoyens, le président sortant court pour se procurer une certaine immunité parce que les réformes pourraient mettre à nue les scandales qui ont jalonné les dix ans passés au pouvoir de Yayi Boni.
Le président d'une ONG ne cache pas son amertume : "Laissez le président Talon s'occuper des problèmes de pauvreté, d'électricité, de problème du manque d'eau. Les gens de Yayi ont bouffé l'argent de l'eau des pauvres populations et on ne parle pas de ça".
Les acteurs de la société civile ne sont pas moins critiques : "Ce qui importe aujourd'hui, ce n'est pas des réconciliations à ne plus en finir, les gens veulent aller de l'avant".