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La Maison Blanche a informé le Canada de sa volonté de négocier un accord séparé sur l'Alena


Le Premier ministre canadien Justin Trudeau et le président Donald Trump à la Maison-Blanche, Washington, le 13 février 2017.
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau et le président Donald Trump à la Maison-Blanche, Washington, le 13 février 2017.

Le principal conseiller économique de la Maison Blanche Larry Kudlow a indiqué qu'il avait informé le Canada de la volonté du président Donald Trump de négocier un accord séparé pour remplacer le traité de libre-échange nord-américain.

"J'attends d'avoir un retour. J'ai discuté hier avec l'un de leurs plus hauts responsables, proche du Premier ministre (Justin Trudeau). Il reviendra sans doute vers moi aujourd'hui", a déclaré Larry Kudlow, sur Fox News.

Il a souligné avoir, à la demande de la Maison Blanche, informé Ottawa du projet de Donald Trump de négocier des accords séparés avec le Canada et le Mexique.

Il espère en outre avoir "une réponse dès que possible pour faire avancer l'ensemble du processus" vers un nouvel accord.

Le président américain Donald Trump avait lui-même évoqué la possibilité de négocier finalement des accords séparés avec le Canada et le Mexique, mettant alors en avant les différences marquées entre les deux pays et qualifiant une nouvelle fois l'Aléna d'"accord calamiteux".

L'Aléna lie Canada, Etats-Unis et Mexique depuis 1994. Les trois parties ont convenu de la nécessité de renégocier le traité originel vieux de près d'un quart de siècle pour prendre en compte l'évolution du contexte social et environnemental.

Le président "préfère les négociations bilatérales et il considère que les deux pays sont trop différents", a déclaré mardi Larry Kudlow, qui a souligné que le président lui avait demandé de relayer cette idée de deux accords séparés.

Les négociations pour moderniser l'Aléna, entamées en août 2017, "s'éternisent", a en outre souligné Larry Kudlow. Par conséquent, des accords séparés "pourraient être conclus plus rapidement", a-t-il dit.

Jusqu'à présent, le président a constamment menacé de faire sortir les Etats-Unis de l'Aléna si aucun accord satisfaisant n'était trouvé. Mais selon son conseiller, celui-ci "ne se retirera pas de l'Aléna. Il va tenter une approche différente".

"Je ne peux pas avancer d'échéances mais si je me base sur ce qu'il nous a dit hier (lundi), je pense qu'il souhaiterait démarrer cette approche plutôt rapidement", a-t-il également commenté.

Les tractations achoppent actuellement sur les exigences de l'administration Trump qui veut imposer une "clause crépusculaire" ("Sunset") qui tous les cinq ans permettrait aux parties de mettre fin à l'accord.

La Maison Blanche exige également une refonte des "règles d'origine". Elle demande en particulier que les voitures vendues sans droits de douane dans l'espace Aléna contiennent beaucoup plus de pièces d'origine américaine.

Les négociations sont désormais suspendues en raison des échéances politiques (élections présidentielles le 1er juillet au Mexique et de mi-mandat aux Etats-Unis le 6 novembre).

La renégociation de l'Aléna fait partie des nombreux fronts ouverts par l'administration Trump en matière de politique commerciale. Washington a imposé des taxes douanières sur les importations d'acier et d'aluminium en provenance de l'Union européenne, du Canada et du Mexique.

Avec Afp

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