"Le meurtrier a été arrêté", a affirmé une source policière à l'AFP, ajoutant que des violences ont été enregistrées après la mort du jeune homme.
Au moins 545 ressortissants de différentes nationalités africaines ont été acheminés de la ville d'Ouargla (700 km au sud d'Alger) vers un centre d'accueil de Tamanrasset (dernière ville au sud avant le Mali ou le Niger, ndlr), avant leur rapatriement vers leur pays d'origine, a indiqué l'agence APS.
Ils viennent du Niger, de la Gambie, du Sénégal, de la Guinée, du Tchad, de la Côte d'Ivoire et du Cameroun.
Un deuxième contingent de 600 migrants doit suivre dans les prochaines heures, a précisé l'APS.
Les migrants ont été transférés "pour les protéger des représailles et éviter tout dérapage", a soutenu le préfet de police d'Ouargla, Hamid Boujatit, cité par le quotidien El Watan.
Selon ce journal, une chasse à l'homme déclenchée après le meurtre du jeune homme a fait une vingtaine de blessés parmi les migrants.
La ville d'Ouargla, proche de la grande base pétrolière de Hassi Messaoud, abrite un important centre d'accueil de migrants où 18 personnes sont décédées en novembre à la suite d'un incendie d'origine accidentelle.
Des milliers de migrants sont arrivés clandestinement ces dernières années en Algérie, principalement du Mali et du Niger, pays avec lesquels l'Algérie partage une longue frontière.
L'Algérie est devenue une destination privilégiée pour les migrants subsahariens, supplantant la Libye en proie au chaos.
Ces derniers, qui s'installaient auparavant dans la grande ville saharienne de Tamanrasset ou traversaient l'Algérie pour tenter de rallier l'Europe, sont désormais nombreux à s'établir dans les métropoles du nord du pays.
Cet afflux a donné lieu à une hausse des comportements racistes en Algérie, y compris des articles de presse, dénoncés par des ONG.
Plus de 7.000 Nigériens en situation irrégulière en Algérie, dont une moitié de femmes et d'enfants, ont été reconduits vers leur pays en 2015 en vertu d'un accord entre Alger et Niamey.
Avec AFP