Selon des informations largement relayées par des sites d'informations et les réseaux sociaux, M. Emié a déclaré mardi lors d'une visite à Tizi Ouzou, en Kabylie (est d'Alger), que "60% des visas délivrés par son ambassade bénéficiaient aux habitants de la Kabylie et que 50% des étudiants algériens en France étaient des Kabyles".
"En diplomatie (...) on ne doit pas faire de discrimination entre les citoyens du pays auprès duquel on est accrédité", a souligné devant la presse M. Lamamra, cité par l'agence de presse APS.
L'ambassade de France à Alger a démenti les propos attribués à M. Emié et s'est défendue de toute discrimination.
"La France n'a aucune politique de quotas d'aucune sorte en matière de visas qu'elle traite dans un esprit d'égalité et de non-discrimination", a précisé l'ambassade dans un communiqué transmis à l'AFP.
"En déplacement en Kabylie, l'ambassadeur de France n'a pas tenu à la presse les propos qui lui ont été attribués mais a simplement souligné au cours d'une réception à caractère privé avec la communauté française qu'il constatait que les habitants de cette région prenaient toute leur part dans les échanges entre l'Algérie et la France", a-t-elle ajouté.
La relation entre Alger et Paris a connu une brève poussée de fièvre après la diffusion le 10 avril d'une photo, notamment tweetée par le Premier ministre français Manuel Valls reçu par Abdelaziz Bouteflika, sur laquelle le président algérien semblait très affaibli.
La diffusion de cette photo a été dénoncée par les proches de M. Bouteflika, notamment par son chef de cabinet Ahmed Ouyahia qui avait qualifié le tweet de M. Valls d'"acte désobligeant".
(Avec AFP)