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Ali Bongo invite les forces de l'ordre à arrêter "le racket" au Gabon


Le président gabonais, Ali Bongo Ondimba au 10ème sommet du BRICS, à Johannesburg, en Afrique du Sud, le 27 juillet 2018
Le président gabonais, Ali Bongo Ondimba au 10ème sommet du BRICS, à Johannesburg, en Afrique du Sud, le 27 juillet 2018

Le président gabonais Ali Bongo Ondimba, qui s'est prêté jeudi soir à un exercice télévisé inédit de questions-réponses face à des Gabonais, a invité les forces de l'ordre à stopper le "racket" des populations.

Les forces de sécurité doivent "arrêter le racket le plus rapidement possible et je leur donne quelques mois pour le faire", a affirmé M. Bongo.

Au Gabon, de nombreux citoyens, notamment les chauffeurs de taxi, sont excédés par les bakchichs exigés par les policiers ou gendarmes.

Ali Bongo a par ailleurs dit vouloir accélérer la réforme du code pénal pour prendre en compte les nouveaux délits.

Certains "jeunes qui ont commis de petits délits" sont en prison pour 5 ou 6 ans "enfermés aux côtés de grands criminels", et "certaines peines sont trop douces", a-t-il détaillé.

Mais la prison de Libreville, seule maison d'arrêt de la capitale d'un million d'habitants, a été construite il y a plus de 50 ans pour moins de 500 personnes et en compte aujourd'hui plus de 2.000, selon une source judiciaire.

A une question sur une grâce présidentielle de prisonniers politiques, Ali Bongo a répondu qu'"il n'y a pas de prisonniers politiques au Gabon", mais des personnes emprisonnés pour des actes "de violence".

Plusieurs personnes considérées comme des prisonniers politiques par la société civile sont en détention préventive prolongée au Gabon, dont le cyber-activiste Landry Amiang Washington, emprisonné depuis mi-août 2016, ou encore le blogueur Hervé Mombo Kinga, enfermé en août 2017.

Au cours des 90 minutes de l'émission, le président gabonais s'est félicité du plan de diversification de l'économie qui a permis de réduire la part du secteur pétrolier dans le PIB, ou encore des mesures de réduction de la masse salariale qui ont provoqué de vives protestations des partenaires sociaux.

Pour réduire le chômage, en hausse ces dernières années, il a aussi insisté sur une réforme de l'éducation pour recentrer les élèves sur les filières scientifiques, qui seraient plus adaptées au marché de l'emploi.

Le Gabon, pays pétrolier d'Afrique centrale, a subi la chute mondiale des cours du pétrole en 2015, et s'est lancé dans un plan de diversification de son économie.

Avec AFP

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