"Nous voulons montrer qu'il y a une nouvelle Guinée, les progrès qui ont été faits sont très mal connus", a lancé le chef de l'Etat, en soulignant l'amélioration de la situation économique du pays.
Après le double choc de l'épidémie d'Ebola (2014-2015) et de la chute des cours des matières premières, la croissance du PIB a rebondi à 6,6% en 2016 (6,7% attendus cette année), s'est félicité le vice-président de la Banque mondiale pour l'Afrique, Makhtar Diop.
Ce dernier a annoncé que l'institution, dans sa partie publique, apporterait un financement de 1,6 milliard de dollars.
Le montant total des engagements devrait être annoncé en fin de journée.
Près de 300 participants étaient conviés à cette réunion, investisseurs privés ou représentants de pays partenaires comme la France, l'Allemagne, les Etats-Unis, mais aussi des puissances émergentes comme la Chine, la Russie et l'Inde.
Des institutions financières multilatérales comme la Banque mondiale, la Banque africaine de développement (BAD), la Banque islamique de développement (BID), la Banque arabe pour le développement de l'Afrique (Badea) et le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) étaient également représentées.
Le plan de développement 2016-2020 du gouvernement guinéen vise notamment à développer les infrastructures (routes, chemin de fer Conakry-Bamako-Bobo Dioulasso...), à doper la production électrique et à diversifier l'économie, très dépendante du secteur minier.
"L'avenir de la Guinée, ce n'est pas les mines, qui ne donnent pas beaucoup d'emplois, mais l'agriculture, la transformation des produits sur place", a plaidé M. Condé, citant en exemple le fonio, une céréale sans gluten cultivée depuis des millénaires en Afrique de l'Ouest.
Près de 80% des terres arables ne sont pas cultivées dans ce pays, pourtant le plus arrosé de la sous-région, avec plusieurs fleuves et affluents.
Malgré la richesse du sous-sol de la Guinée en bauxite, or, diamant et minerai de fer, plus de la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté, avec moins d'un euro par jour, selon l'ONU.
Avec AFP