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Alpha Condé accorde trois grâces après l'attaque en 2011


Le président guinéen Alpha Condé s'adresse aux députés lors d'une session plénière au Parlement européen, le 29 mai 2018, à Strasbourg, dans l'est de la France.
Le président guinéen Alpha Condé s'adresse aux députés lors d'une session plénière au Parlement européen, le 29 mai 2018, à Strasbourg, dans l'est de la France.

Le président guinéen Alpha Condé a accordé une grâce de Nouvel an à 222 détenus, dont trois personnes condamnées pour une tentative d'assassinat contre lui en 2011, selon un décret présidentiel rendu public mercredi.

Le 19 juillet 2011, le domicile privé d'Alpha Condé avait été attaqué de nuit par des inconnus, huit mois après son élection. Un membre de la garde présidentielle avait été tué.

Fatou Badiar Diallo, Almamay Aguibou Diallo et Mamadou Alpha Diallo, condamnés en 2013 à 15 ans de prison pour "atteinte à la sûreté de l'Etat" dans ce dossier, font partie des détenus ayant bénéficié de cette grâce, d'après le décret.

"Je remercie le bon Dieu qui m'a sortie de prison, je remercie le président Alpha Condé qui m'a accordé sa grâce", a déclaré Mme Badiar Diallo à la presse à sa sortie de prison, visiblement affaiblie.

Alpha Condé a accordé une grâce de Nouvel an
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"Je souffre du diabète, d'hypertension et je suis cardiaque, et surtout les ligaments de mon genou se déplacent à cause des tortures que j'avais subies au moment de mon arrestation", a-t-elle ajouté.

Alpha Condé avait considéré l'attaque comme une "tentative d'assassinat", mettant en cause un responsable de l'opposition, ainsi qu'un ex-ministre et un homme d'affaires proches du général Sékouba Konaté, chef du régime de transition militaire (janvier-décembre 2010).

Le 27 mars 2017, la Cour suprême de Guinée a cassé la condamnation à perpétuité de deux hauts gradés guinéens impliqués dans cette affaire, le commandant Alpha Oumar Diallo - présenté comme le cerveau de l'attaque - et l'officier Jean Guilavogui.

La cassation a été prononcée car les aveux ont été faits sous la contrainte et la cour d'assises n'a pas correctement appliqué le droit, avait indiqué une source judiciaire.

Cinq autres des dix condamnés, dont l'ex-numéro 2 du principal parti d'opposition, avaient déjà bénéficié d'une grâce présidentielle ou purgé leur peine.

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