Le meurtre brutal d'une femme dans la région anglophone du Cameroun dont la vidéo circule sur les réseaux sociaux n'est pas l'œuvre de sécessionnistes affiliés à la république autoproclamée d'Ambazonie, selon Chris Anu, son porte-parole.
La vidéo montre une jeune femme, les mains liées derrière le dos. Elle est battue par plusieurs jeunes hommes, qui par la suite lui tranchent la gorge avec une machette avant de jeter son corps au milieu de la route.
Ce meurtre a été attribué aux sécessionnistes d'Ambazonie. Mais M. Anu, secrétaire d'État à la communication dans le gouvernement intérimaire d'Ambazonie, a déclaré que les données préliminaires ne permettent pas de conclure que le meurtre a été commis par leurs éléments. Il a ajouté qu’une enquête a été ouverte par les sécessionnistes afin de déterminer les véritables auteurs du meurtre.
"Pendant les quatre années où nous avons été en guerre avec le Cameroun français, même les soldats capturés par nos forces n’ont pas été traités avec une telle barbarie", a déclaré M. Anu au micro de James Butty de la VOA. "Nous ne ciblons personne d'autre que les soldats du Cameroun français", a-t-il ajouté.
Le meurtre impitoyable de la jeune femme a suscité condamnation et indignation aussi bien au Cameroun qu’à l'étranger.
Cameroon Tribune, le quotidien gouvernemental, titrait en une vendredi: "Non à la barbarie sécessionniste". Même son de cloche du côté du Guardian Post, quotidien privé anglophone, qui titre en une : "Quand les libérateurs deviennent des oppresseurs".
Durant le long conflit entre les séparatistes de l'Ambazonie et l’armée camerounaise, les deux parties ont été accusées d'avoir commis des atrocités.