En juillet dernier, le Parlement avait adopté une loi permettant aux personnes reconnues coupables de "trahison, crime contre l'ordre constitutionnel et lutte armée" de présenter une demande d'amnistie.
"Plus de 13.200 personnes ont profité de cette loi au cours des six derniers mois," a rapporté la radio-télévision Fana, citant le ministre de la Justice.
Dès son entrée en fonctions en avril dernier, M. Abiy a cherché à mettre un terme aux insurrections de groupes séparatistes ainsi qu'à diverses violations des droits fondamentaux. En juin, il a publiquement reconnu des actes de torture commis par les services de sécurité en les décrivant comme une forme de "terrorisme".
Le pays avait connu deux ans de troubles antigouvernementaux qui avaient amené le gouvernement à proclamer deux fois l'état d'urgence, provoqué des centaines de morts et des dizaines de milliers d'arrestations.
M. Abiy a depuis libéré des dissidents et permis le retour au pays de groupes interdits. Il s'est engagé à organiser des élections libres et équitables en 2020. Des violences ont cependant eu lieu en province et dans la capitale, Addis Abeba. Au moins 1,4 million de personnes ont dû fuir leur maison l'an dernier.
Le Parlement éthiopien a approuvé jeudi une loi réglementant la vie des réfugiés qualifiée par le Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) de l'une des plus progressistes d'Afrique.
"L'adoption de cette loi historique constitue une étape importante dans la longue histoire d'accueil des réfugiés de toute la région depuis des décennies", avait déclaré le haut-commissaire aux réfugiés, Filippo Grandi.
L'Ethiopie, deuxième pays le plus peuplé d'Afrique, accueille au total 905.000 réfugiés venus de pays en proie à des guerres ou troubles (Soudan du Sud, Somalie), ou bien fuyant des Etats autoritaires (Soudan, Erythrée).
Avec AFP