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13 indépendantistes de Cabinda acquittés par la justice en Angola


Les militants indépendantistes du Cabinda, accusés de "crime contre la sûreté de l'État", dans le box des accusés le mercredi 15 Aout 2018.
Les militants indépendantistes du Cabinda, accusés de "crime contre la sûreté de l'État", dans le box des accusés le mercredi 15 Aout 2018.

La justice angolaise a acquitté treize militants indépendantistes du Cabinda, enclave angolaise située entre les Congos, arrêtés le 10 aout et accusés de "violation de la sécurité" et "crime contre la sûreté de l'État".

Ils sont ressortis libres du Palais de justice de la cour provinciale de Cabinda jeudi en fin de journée.

Leur avocat Arão Bula Tempo a salué "l'indépendance du tribunal".

Les militants du Mouvement pour l'indépendance de Cabinda (MIC) avaient été arrêtés alors qu'ils tenaient une réunion politique en vue d'organiser une manifestation.

Au tribunal, les militants, dont l'organisation veut un "dialogue" avec Luanda en vue d'organiser un référendum d'autodétermination, ont montré qu'ils avaient informé les autorités de leur manifestation et même invité à y participer le gouverneur, des responsables de la police et de l'armée, des partis politiques de tous bords et des ecclésiastiques.

Le procureur les avait accusés mercredi de "crime contre la sûreté de l'État" et un communiqué du ministère de l'Intérieur indiquait que "du matériel de propagande hostile avec un contenu de caractère indépendantiste, contraire à l'ordre public" avait été saisi.

>> Lire aussi : Angola : les séparatistes de Cabinda affirment avoir tué 17 soldats

"La police angolaise doit arrêter de traiter des militants comme des ennemis de l'Etat", a déclaré vendredi à l'AFP Zenaida Machado de Human Rights Watch, "Mais c'est encourageant de voir que la justice a bien fait son travail. Nous espérons que cela continue".

L'enclave de Cabinda produit 60% du pétrole de l'Angola, premier producteur d'or noir d'Afrique subsaharienne avec le Nigeria. La majorité des 400.000 Cabindais vivent dans la pauvreté et des associations y dénoncent régulièrement des cas de torture et de violations des droits de l'homme.

Elle est régulièrement le théâtre de troubles séparatistes depuis son annexion par l'Angola après l'indépendance de cette ancienne colonie portugaise en 1975. Le Front de libération de l'enclave de Cabinda (Flec) y lutte ainsi depuis 40 ans, Malgré un accord de paix signé en 2006 avec l'une des branches du Flec, les séparatistes n'ont jamais renoncé.

Leur dernier coup d'éclat sur la scène internationale remonte au 8 janvier 2010, avec le mitraillage d'un car de l'équipe de football du Togo, lors de la Coupe d'Afrique des nations de football (CAN). L'attaque avait fait 2 morts.

Avec AFP

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