"Après avoir établi des surfacturations (...) les contrats sont annulés", a annoncé un décret présidentiel qui dénonce aussi la "violation de principes de moralité" dans ce dossier.
En janvier 2016, le président dos Santos avait approuvé un contrat attribué à plusieurs sociétés, parmi lesquelles Urbinveste dont sa fille Isabel est la principale actionnaire pour la construction d'un nouveau quartier dans la capitale Luanda.
Isabel dos Santos a jugé "infondées" les accusations de surfacturation.
"Il y a une volonté délibérée de discréditer, de viser des gens et des projets antérieurs, mais pour quel objectif ?", s'est-elle demandé sur Twitter.
Dans un communiqué, Urbinveste a accusé l'Etat angolais d'avoir annulé le contrat sans présenter de "preuves de surfacturation", jugeant la décision de Joao Lourenço "incompréhensible (...) et incohérente".
La société affirme avoir "suivi les procédures de passation des marchés publics et obtenu la validation du prix (...) par des institutions telles que la Cour des comptes".
Les relations entre la famille dos Santos et le président Lourenço sont exécrables depuis que le premier a passé le relais au second en 2017, après trente-huit ans de règne.
Le nouveau président, issu du même parti, a lancé une purge de grande ampleur dans l'administration et les entreprises publiques qui a visé les proches de l'ancien chef de l'Etat.
Symboles de ce nettoyage, sa fille Isabel a été évincée en 2017 du poste de PDG de la compagnie pétrolière Sonangol et son fils José Filomeno dos Santos démis de ses fonctions à la tête du Fonds souverain en 2018.
La plupart des membres de la famille dos Santos se trouvent désormais à l'étranger.