L'agence mondiale de police Interpol a confirmé mercredi avoir publié une "notice rouge" à l'encontre de la femme d'affaires angolaise Isabel dos Santos, fille de l'ancien président Eduardo dos Santos, demandant aux autorités policières des pays tiers de la localiser et de la placer en détention.
Mme Dos Santos, 49 ans, est visée par la justice de son pays. Les autorités angolaises la soupçonnent, entre autres, de détournement de fonds, fraude, trafic d'influence et blanchiment d'argent.
Des malversations présumées qui remonteraient au temps où son père était au pouvoir. Eduardo dos Santos avait dirigé l'Angola de 1979 jusqu'à sa retraite en 2017. Il est décédé le 8 juillet à Barcelone, en Espagne. Son successeur, l'actuel président João Lourenço, a fait de la lutte contre la corruption son cheval de bataille.
Selon des rapports de presse, on reproche à Isabel dos Santos d'avoir détourné des fonds de l'entreprise pétrolière étatique, la Sonangol. Des montants qui pourraient atteindre le milliard de dollars américains.
Des allégations que Mme dos Santos, qui vit en exil en Europe, nie en bloc. Pour elle, il s'agit d'une chasse aux sorcières.
Selon Interpol, une "notice rouge" n'est pas un mandat d'arrêt international, mais une demande de localiser et d'arrêter provisoirement une personne dans l'attente de son extradition ou de sa remise à la disposition de la justice.