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Angola: les obsèques de Jonas Savimbi maintenues au 1er juin


L'Angolais Jonas Savimbi, fait une déclaration conjointe lors de la conférence de presse, après sa rencontre avec la délégation sud-africaine conduite par le président Nelson Mandela, ià Umtata dans le Cap-Oriental le 08 janvier 1997.
L'Angolais Jonas Savimbi, fait une déclaration conjointe lors de la conférence de presse, après sa rencontre avec la délégation sud-africaine conduite par le président Nelson Mandela, ià Umtata dans le Cap-Oriental le 08 janvier 1997.

L'ex-rébellion angolaise de l'Unita, aujourd'hui principal parti d'opposition, a annoncé mercredi le maintien au 1er juin des obsèques publiques de son chef historique Jonas Savimbi, après un imbroglio la veille avec le gouvernement sur la remise de la dépouille, qui n'a finalement pas eu lieu.

A la suite d'une réunion mercredi entre l'ex-rébellion et la famille Savimbi, "l'Unita a décidé de maintenir son programme" avec les obsèques samedi, a déclaré à l'AFP Alcides Sakala Simoes, porte-parole de l'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (Unita).

"Nous appelons à la sérénité" après la confusion de mardi, a-t-il ajouté, estimant que les obsèques seront "un moment important" dans la perspective de "la construction de la réconciliation nationale".

"On maintient l'enterrement au 1er juin", a confirmé le fils aîné de Jonas Savimbi, Cheya Savimbi.

Jonas Savimbi a été tué lors d'un accrochage avec les forces gouvernementales angolaises le 22 février 2002, et enterré en catimini dès le lendemain à Luena (centre), mettant fin à vingt-sept années de guerre civile.

Après de longues négociations, le gouvernement d'un côté et l'Unita et la famille Savimbi de l'autre ont finalement convenu cette année que la dépouille du chef rebelle serait remise mardi à ses proches et qu'elle serait enterrée samedi dans le village natal de Jonas Savimbi.

Mais l'urne contenant les restes de l'ancien chef de l'Unita n'a pas été confiée mardi à sa famille, laissant planer un temps le doute sur la tenue des obsèques cette semaine.

Le gouvernement et l'Unita se sont accusés mutuellement d'avoir modifié le lieu de la remise de la dépouille.

Le premier a affirmé que l'Unita et la famille ne s'étaient pas présentées, comme prévu, à Luena. La délégation de l'Unita et des enfants de Savimbi attendaient eux à Kuito, à 400 km de là, assurant que rendez-vous avait été donné dans cette ville.

Selon le gouvernement, la dépouille a finalement été transportée mardi à Andulo, à proximité du village de Jonas Savimbi où les obsèques sont prévues.

"Nous avons laissé le corps dans une caserne militaire" à Andulo, a annoncé mardi Pedro Sebastiao, ministre d'Etat et chef de la sécurité du président Joao Lourenço, appelant l'Unita à le "récupérer le plus vite possible".

L'ex-rébellion et la famille Savimbi ont annoncé mercredi qu'ils se rendraient dans la journée à Andulo. "On ne veut pas de conflit", a expliqué Cheya Savimbi.

La famille Savimbi a attribué le changement de programme, selon elle, des autorités, à "la peur du gouvernement" que la dépouille soit présentée à Huambo (centre), où a résidé Jonas Savimbi, comme l'avait initialement prévu l'Unita en amont des obsèques. Cette étape n'aura de fait pas lieu, a précisé Cheya Savimbi.

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