Ce décès porte officiellement à huit le nombre de personnes abattues pendant le confinement.
Selon le ministère angolais de l'Intérieur, un homme de 23 ans a été "la victime d'un coup de feu" tiré par un policier dimanche soir, alors qu'un couvre-feu est en vigueur dans la capitale Luanda et dans la province angolaise de Kwanza Norte (nord-ouest), a indiqué le ministère dans un communiqué lundi soir.
Un adolescent de 16 ans a également été blessé et hospitalisé lors de cet incident.
L'agent de police tenu responsable a été arrêté, selon le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Waldemar José.
À la suite de drame qui s'est déroulé dans le quartier de Prenda, des habitants sont descendus lundi dans la rue, où ils ont monté des barricades et mis le feu à des pneus, avant que les forces de sécurité n'interviennent pour les disperser.
Cette mort porte à huit le nombre de personnes tuées par balles par les forces de sécurité depuis le début du confinement fin mars dans ce pays d'Afrique australe, selon un bilan de la police.
Il s'agit d'un nouvel "acte macabre et inhumain", a réagi mardi Salvador Freire, président de Maos Livres, une organisation non gouvernementale d'avocats.
"Le nombre de personnes tuées par arme à feu (par la police) est effrayant", a-t-il ajouté à l'AFP, soulignant que la police avait reçu une formation "paramilitaire" où on apprend "simplement à tirer sur la gâchette et à tuer".
"Nous constatons beaucoup d'excès de la part de la police dans le cadre de l'état d'urgence", a aussi déploré le directeur de l'organisation Friends of Angola, Rafael Morais.
L'Angola a offciellement enregistré à ce jour 525 cas de Covid-19, dont 26 mortels.