"S'il y a une inquiétude au sujet de la sécurité, nos personnels concernés doivent se réunir et prendre ensemble des mesures. Cette affaire ne peut pas marcher avec des interdictions. Un terroriste de Daech (acronyme du groupe Etat islamique) peut embarquer de n'importe où", a déclaré le ministre, Mevlüt Cavusoglu, cité par l'agence pro-gouvernementale Anadolu.
"Au lieu de punir les passagers normaux, il serait plus sain de prendre des mesures contre les personnes qui constituent une menace", a ajouté M. Cavusoglu, qui se trouve à Washington.
Ankara avait déjà demandé mercredi à Washington, par la voix de son ministre des Transports, de revenir sur cette interdiction.
Les autorités américaines ont interdit d'emporter ordinateurs portables et tablettes en cabine sur les appareils assurant les vols de neuf compagnies aériennes en provenance de dix aéroports internationaux de pays arabes et de Turquie, invoquant un risque d'attentats "terroristes".
Les ordinateurs, tablettes et autres consoles de jeux vidéos plus grands que des téléphones portables et les smartphones seront toujours transportables dans les bagages en soute.
Les huit pays dont les compagnies et les aéroports sont concernés sont tous des alliés ou des partenaires des Etats-Unis : la Turquie, la Jordanie, l'Egypte, l'Arabie saoudite, le Koweït, le Qatar, les Emirats arabes unis et le Maroc.
Londres a pris dans la foulée une décision identique visant la Turquie, le Liban, la Jordanie, l'Egypte, la Tunisie et l'Arabie saoudite, qui s'applique à tous les vols directs en provenance de ces pays et à destination du Royaume-Uni.
Avec AFP