"Ce matin, nous avons été informés d'une autre violation (...) par l'Iran, cette fois dans son effort pour atteindre les armes nucléaires", a déclaré M. Netanyahu avant de partir pour Londres, où il rencontrera le Premier ministre britannique Boris Johnson et le secrétaire américain à la Défense Mark Esper.
"Ce n'est pas le moment de tenir des pourparlers avec l'Iran, c'est le moment d'accroître la pression" sur la République islamique, a-t-il souligné.
L'Iran a annoncé mercredi une nouvelle réduction de ses engagements nucléaires en faisant sauter toute limite à la recherche et au développement dans ce domaine, après avoir conclu à l'échec temporaire d'une médiation française pour amorcer un dialogue entre Téhéran et Washington.
Depuis mai, l'Iran est revenu sur certaines restrictions à son programme nucléaire qu'il avait consenties dans le cadre d'un accord international conclu en 2015.
Il a ainsi augmenté ses stocks d'uranium enrichi au-delà de la limite fixée par l'accord, et enrichi ce minerai à un niveau prohibé par ce texte, soit plus de 3,67%. En matière de recherche et développement, l'accord impose des restrictions importantes dans le domaine des centrifugeuses, élément clef du cycle d'enrichissement de l'uranium.
Le 7 juillet, l'Iran avait donné 60 jours, jusqu'à ce jeudi, aux autres Etats parties à l'accord (Allemagne, Chine, France, Grande-Bretagne, Russie) pour l'aider à contourner les sanctions américaines qui paralysent l'économie iranienne, sous peine de le voir s'affranchir d'autres obligations.
L'Iran est le principal ennemi d'Israël et Netanyahu a fortement fait campagne contre l'accord de 2015, puis a exhorté le président Donald Trump à s'en retirer. Ce dernier a sorti son pays de l'accord en 2018 et a imposé par la suite des sanctions de plus en plus dures à l'Iran.
Les tensions entre l'Iran et Israël se sont intensifiées ces dernières semaines.
Israël a notamment accusé la semaine dernière Téhéran de chercher à fabriquer, via son allié le mouvement chiite Hezbollah libanais, des missiles de précision qui pourraient causer des "d'énormes pertes humaines" sur son territoire.
Avec AFP