Un tribunal a condamné les trois prévenus pour "viol de deux infirmières, vol qualifié, extorsion et association des malfaiteurs", a indiqué Me Luse Muzembe, avocat de la défense, à la fin du procès dans la nuit de mardi à mercredi.
Le ministère public avait requis la peine capitale, qui n'est plus appliquée depuis 2003. Deux autres prévenus ont été acquittés et trois autres, mineurs, renvoyés devant un tribunal pour enfants, selon l'avocat.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, un groupe d'individus armés de machettes et d'objets tranchants a fait irruption au centre de Santé Révolution de Kisenso, une commune enclavée de la mégapole africaine, d'après les témoins et les autorités.
Ils ont violé deux jeunes infirmières qui étaient de garde, sous le regard des malades qu'ils ont dépouillés de leurs téléphones, argent, habits, a expliqué Willy Khonde, l'un des responsables de la Mutuelle de santé de Kisenso.
Le procès en procédure de flagrant délit devant le tribunal de grande instance de Matete avait débuté lundi. L'avocat a indiqué qu'il ferait appel du verdict de ce procès qui s'est tenu trois jours après les faits. "Le parquet n'a pas pu prouver l'implication de nos clients. Les vrais coupables courent encore les rues, il faut les retrouver", a estimé l'avocat.
La hausse de l'insécurité inquiète les autorités. A Kinshasa, la police a mis en place des barrages la nuit pour contrôler les taxis, après des cas d'enlèvements avec violences de jeunes passagères pour lesquelles les ravisseurs demandent une rançon à la famille.