NOUAKCHOTT (Reuters) - Le groupe djihadiste malien Ansar Dine a revendiqué une série d'attaques récentes menées contre des soldats de l'Onu et l'armée malienne à Bamako, capitale du pays, ainsi que dans des zones frontalières de la Côte d'Ivoire et de la Mauritanie.
Le mouvement a notamment revendiqué, dans un communiqué envoyé au site internet mauritanien Alakhbar, une attaque menée le 27 juin dans la ville de Nara, dans l'ouest du pays, qui avait coûté la vie à 12 personnes selon le bilan du ministère malien de la Défense.
"Dieu a aidé les jeunes musulmans à mener à bien plusieurs actions contre l'armée malienne en 2015", peut-on lire dans cette déclaration publiée dimanche.
Entre autres revendications, Ansar Dine a également affirmé avoir attaqué des membres de la mission de maintien de la paix de l'Onu - la Minusma -, semble-t-il en référence à un accrochage qui a eu lieu au mois de mai.
Les combattants d'Ansar Dine, alliés à d'autres groupes, ont participé à la prise de contrôle du nord du Mali à la suite d'une insurrection touareg en 2012, avant d'en être délogés l'année suivante par une opération de l'armée française.
Depuis le début de l'année, les groupes islamistes ont multiplié les attaques, y compris dans l'ouest et le sud du pays, qui semblaient jusque-là échapper aux troubles.
Ansar Dine n'a pas pris part aux discussions qui ont abouti en juin à la conclusion d'un accord de paix et de réconciliation entre les principaux groupes rebelles touaregs et le gouvernement.