"Sur la base des statistiques, on peut voir que la situation se stabilise mais la guerre n'est pas finie, il faut continuer à renforcer la vigilance et la surveillance", a déclaré le Dr Tedros Adhanom, directeur général de l'OMS, à Kinshasa lors d'une conférence de presse avant son départ pour l'Ethiopie.
"Ce n'est pas fini (la maladie Ebola) avant d'être vraiment fini parce que, un cas dans un milieu urbain peut encore déclencher l'épidémie, a-t-il ajouté, se réjouissant d'avoir franchi le cap de "plus de deux mille personnes vaccinées", dans la province de l'Équateur (nord-ouest).
A Mbandaka, ville de 1,2 million d'habitants, "aucun nouveau cas n'a été signalé depuis le 12 mai" et à Bikoro, localité à l'origine de la maladie, aucun nouveau cas n'a été enregistré depuis le 13 mai. Le dernier cas enregistré a été signalé le 6 juin à Itipo, un village proche de Bikoro.
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L'épidémie d'Ebola avait été déclarée le 8 mai à Bikoro (à 100 km de Mbandaka et à 600 km de Kinshasa) dans la province de l'Équateur, à la frontière avec le Congo-Brazzaville.
Classés dans la catégorie "haut niveau" de risques de propagation de l'épidémie, "le Congo et la République centrafricaine étaient prioritaires dans la riposte" mise en place par l'OMS, s'est félicité le Dr Tedros. Il s'est déclaré "satisfait" du travail abattu par ces deux pays en vue d'éviter la propagation de l'épidémie hors de RDC, après une visite dans la journée en Centrafrique, où vivent un million de déplacés dans des conditions précaires et où l'épidémie pourrait se développer.
Dans un bilan réalisé par les autorités, à la date du 4 juin, "58 cas de fièvre hémorragique ont été signalés dans la région, dont 37 confirmés, 14 probables et 7 suspects".
C'est la neuvième fois que la RDC est touchée par une épidémie d'Ebola depuis 1976.
Avec AFP