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Appel à un cessez-le-feu en Libye: Haftar annonce la poursuite des opérations militaires


Khalifa Haftar, l'homme fort de l'est de la Libye, à l'Elysée à Paris, France, le 29 mai 2018. REUTERS / Philippe Wojazer / File Photo
Khalifa Haftar, l'homme fort de l'est de la Libye, à l'Elysée à Paris, France, le 29 mai 2018. REUTERS / Philippe Wojazer / File Photo

Le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'est libyen, a salué jeudi soir l'appel au cessez-le-feu lancé la veille par Ankara et Moscou, tout en annonçant la poursuite de ses opérations militaires contre les forces loyales au Gouvernement d'union nationale (GNA), reconnu par l'ONU.

Dans un communiqué lu par son porte-parole Ahmad al-Mesmari, le maréchal Haftar a estimé que la stabilité ou la relance du processus politique en Libye ne pouvaient être réalisées avant l'"éradication des groupes terroristes", la dissolution et le désarmement des milices qui contrôlent selon lui la capitale libyenne.

Khalifa Haftar, soutenu notamment par l'Egypte et les Emirats arabes unis, mène depuis début avril une offensive pour s'emparer de la capitale libyenne, siège du GNA de Fayez al-Sarraj.

Le GNA a de son côté salué mercredi soir l'appel à la trêve sans toutefois indiquer s'il allait s'y conformer.

Les présidents turc Recep Tayyip Erdogan et russe Vladimir Poutine ont appelé mercredi à Istanbul à un cessez-le-feu en Libye où leurs intérêts divergent pourtant.

La Russie est accusée de soutenir le maréchal Haftar, en lui envoyant notamment des centaines de mercenaires, tandis que la Turquie a annoncé l'envoi de troupes en Libye en soutien au GNA.

Dans son communiqué, le maréchal Haftar a "salué" quand même "l'initiative du président Vladimir Poutine", tout en annonçant la poursuite des "efforts des forces armées dans sa guerre contre les groupes terroristes".

Un conseiller du maréchal Haftar, a précisé à l'AFP qu'il ne s'agit pas d'un rejet de l'initiative mais plutôt de "conditions qui doivent être remplies", avant tout cessez-le-feu.

Le communiqué estime que les "groupes terroristes" se sont emparés de la capitale et reçoivent le soutien de certains pays et gouvernements qui leur livrent des équipements militaires, des munitions (...) et des drones".

"Ces pays envoient aussi de nombreux terroristes de partout dans le monde pour combattre les forces armées (pro-Haftar)", a-t-il ajouté.

M. Haftar fait vraisemblablement allusion à la Turquie qui soutient militairement les forces du GNA, et qu'il accuse d'envoyer des combattants syriens pro-turcs combattre en Libye.

Avec AFP

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