"Nous demandons la libération sans conditions et sans délais de Jeffery Woodke. Ceux qui l'ont enlevé n'ont pas enlevé un Américain mais un des nôtres", selon le texte lu devant des notables et des responsables de la zone d'Abalak.
Jeffery Woodke, un humanitaire américain a été enlevé dans la nuit du 14 octobre 2016 à son domicile à Abalak. Deux personnes - un soldat nigérien et un gardien civil - ont été tuées pendant le rapt.
"Nous avons une pensée pour la femme de Jeffery et ses deux enfants: nous sommes solidaires de votre chagrin, nous sommes solidaires de votre espoir de voir qu'un jour il reviendra parmi nous", ont ajouté les habitants d'Abalak.
"Quoiqu'il advienne Jeffery Woodke est inscrit sur la lise de nos héros", pour "ses "25 ans d'efforts" au profit "des populations d'Abalak, ont-t-ils assuré.
Parfaitement intégré et parlant les langues locales, M. Woodke travaillait à Abalak pour une ONG et résidait au Niger depuis 1992.
A ce jour, le sort de l'otage est toujours inconnu et ses ravisseurs n'ont toujours pas été identifiés.
Niamey soupçonne des jihadistes, "probablement" du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) d'être derrière son enlèvement. Il pourrait être gardé captif au Mali.
En juillet, l'épouse de Jeffery Woodke a diffusé un message vidéo dans l'espoir que les ravisseurs prendraient contact avec elle dans le but de "travailler ensemble pour résoudre la situation d'une manière positive pour nous tous".
Tahoua et Tillabéri, deux régions nigériennes proches du Mali sont devenues très instables en raison de nombreuses attaques meurtrières attribuées à des groupes jihadistes et visant des positions de l'armée nigérienne et des camps de réfugiés.
Le 4 octobre, quatre soldats américains et quatre militaires nigériens, ont été tués lors d'une embuscade tendue par des jihadistes dans la région de Tillabéri.
Avec AFP