La lutte contre Ebola se menait lundi sur deux fronts: en Afrique de l'Ouest, avec la visite de deux hauts responsables internationaux en Sierra Leone, et en Afrique centrale après l'apparition d'un foyer en République démocratique du Congo (RDC).
Par ailleurs, au Liberia, le pays le plus touché, un médecin contaminé par le virus et traité avec le sérum expérimental américain ZMapp, le Dr Abraham Borbor, est décédé dans la nuit de dimanche à lundi, a annoncé à l'AFP le ministre libérien de l'Information Lewis Brown.
L'épidémie, qui s'est déclarée au début de l'année en Guinée, avant de se propager à la Sierra Leone et au Liberia voisins, puis au Nigeria, est la plus grave de l'histoire de cette fièvre hémorragique, identifiée en 1976 en RDC.
Et l'Afrique de l'Ouest n'est désormais plus la seule touchée: une flambée d'Ebola s'est déclarée dans une zone reculée du nord-ouest de la RDC, la septième enregistrée dans ce pays, faisant 13 morts.
Les autorités ont confirmé dimanche une épidémie d'Ebola, circonscrite à un secteur, placé en quarantaine, du territoire de la ville de Boende, à environ 800 km au nord-est de Kinshasa: quelques villages épars dans une zone d'une centaine de kilomètres carrés, à plusieurs heures de piste de Boende.
Elles prévoient aussi la mise en place d'un centre de traitement et l'installation d'un laboratoire mobile dans cette localité.
Au total, 11 malades ont été isolés et plus de 80 personnes ayant eu des contacts avec des malades sont suivies "par une équipe spécialisée", selon le dernier bilan fourni dimanche soir.
En Afrique de l'Ouest, un expert médical international de l'OMS a été contaminé pour la première fois, en Sierra Leone, tout comme un infirmier volontaire britannique, rapatrié dimanche en avion militaire.
Il s'agit d'un spécialiste en épidémiologie de l'OMS, a indiqué l'organisation, soulignant qu'il s'agissait du premier cas parmi les quelque 400 personnes déployées dans les pays touchés.