Malgré les traditions culturelles contre l'éducation des filles et des femmes, Aqeela Asifi a persuadé les parents d’envoyer leurs filles à l'école sous sa tente de fortune dans le village de réfugiés de Kot Chandana dans la province du Punjab au Pakistan.
Depuis lors, l'enseignante a guidé plus d'un millier de jeunes filles réfugiées à travers leur éducation primaire.
«Quand j’ai commencé ma mission d'éduquer les filles afghanes, je ne pouvais pas imaginer qu'un jour je remporterai ce prix», a-t-elle dit à la Voix de l’Amérique, tout en exprimant sa joie.
Selon le HCR, il y a environ 1,5 millions réfugiés afghans au Pakistan. Près de la moitié sont des enfants d’âge scolaire. Mais environ 80 pour cent de ces enfants ne vont pas à l’école.
Mme Asifi était institutrice à Kaboul quand elle a dû fuir avec sa famille en 1992. Ils se sont installés dans la communauté des réfugiés de Kot Chandana, où elle a commencé à enseigner à une poignée d'élèves.
Son école sous une tente a depuis mené à l'ouverture de plusieurs écoles permanentes dans le village. L'expansion a été possible grâce au soutien du HCR, de l'administration locale et de certaines Ong.
La cérémonie de remise des prix 2015 aura lieu le 5 octobre à Genève.
Grace à ce prix, Aqeela Asifi, qui est mère de six enfants, dont quatre filles, espère que de plus en plus de filles seront encouragés à recevoir une éducation au Pakistan et en Afghanistan, son pays natal.