Le journal mauritanien alakhbar.info a eu l’exclusivité du communiqué de l’organisation djihadiste. Al-Qaïda au Maghreb Islamique affirme que l'attaque a été menée par trois hommes, "Hamza al-Fulani, Abdul Rahman al-Fulani, et Abou Adam al-Ansari".
Sur VOA Afrique, Ahmed Diop, rédacteur en chef du journal Alakhbar à Nouakchott, précise qu' "Aqmi n’a pas donné plus de détails à part ces noms dont deux sont des noms peuls."
Dans la terminologie djihadiste, le terme "fulani" signifie peuls, une ethnie très répandue en Afrique de l'Ouest. Le nom "al-Ansari" désigne souvent des combattants autochtones. Mais leurs véritables identités et nationalités ne sont pas révélées.
Ce communiqué présente l’attaque de Grand-Bassam comme "une vengeance" pour "nos frères récemment tués par la France".
Les forces spéciales françaises avaient annoncé l’élimination d’Abou al-Nour al-Andalusi, émir de la zone saharienne d'Aqmi. Le groupe évoque aussi la remise de prisonniers par la Côte d'Ivoire, en référence à l'extradition par Abidjan de djihadistes présumés au Mali.
Ils étaient soupçonnés d'avoir participé aux attaques l’été dernier, de Misséni et Fakola, près de la frontière avec le Mali.
De Serval à Barkhane
En frappant Grand-Bassam, l'organisation affirme viser un pays lié aux opérations militaires françaises dans le Sahel d'abord Serval, puis Barkhane.
Barkhane, a succédé en août 2014 à l'opération Serval lancée en janvier 2013 et mobilise quelque 3.500 soldats dans cinq pays de la "bande saharo-sahélienne": Mauritanie, Mali, Niger, Tchad et Burkina Faso.
La Côte d'Ivoire, allié historique de la France, participe à la force de l'ONU déployée au Mali et près de 600 militaires français sont stationnés dans quatre bases dans les environs d'Abidjan.