Le général Anan, ancien chef d'état-major, avait annoncé samedi son intention de se porter candidat à l'élection présidentielle, qui doit se tenir à partir du 26 mars, face à l'actuel président Abdel Fatah al-Sissi.
Par ailleurs, selon l'entourage de M. Anan, celui-ci aurait déjà été arrêté.
"Il a été arrêté ce matin à son bureau à Zamalek et a été emmené au parquet militaire", a assuré à l'AFP Hisham Geneina, l'ancien chef de l'Autorité de contrôle des comptes publics et l'un des responsables de l'équipe de campagne de M. Anan.
Aucune source officielle n'a confirmé ni démenti cette arrestation.
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"Toutes les procédures judiciaires doivent être entreprises concernant ce qui a été commis en termes d'infractions et de crimes qui demandent sa comparution devant les juridictions compétentes", précise l'armée.
L'armée accuse M. Anan d'avoir annoncé sa candidature "sans obtenir l'autorisation des forces armées et sans suivre les procédures requises pour mettre fin à son service actif dans l'armée".
Elle accuse aussi M. Anan de vouloir créer la "division" entre l'armée et le peuple égyptien.
L'ancien chef d'état major est également accusé de "falsification de documents officiels pour affirmer que son service dans l'armée est terminé, contrairement à la vérité".
Le général à la retraite Sami Anan a annoncé sa candidature quelques heures après la confirmation par M. Sissi de sa volonté de briguer un second mandat.
M. Sissi fait figure de grand favori dans cette élection présidentielle qui doit se tenir à partir du 26 mars, la troisième depuis le renversement par une révolution populaire en 2011 du raïs Hosni Moubarak, après trois décennies de pouvoir sans partage.
Avec AFP