Dans un communiqué commun, les trois pays, membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, se sont déclarés "profondément préoccupés" par l'offensive militaire des forces du régime à Idleb et par ses conséquences humanitaires.
"Nous soulignons également notre inquiétude face à une possible --et illégale-- nouvelle utilisation d'armes chimiques", écrivent-ils.
"Nous restons résolus à agir si le régime d'Assad utilise à nouveau des armes chimiques".
Cette déclaration des trois puissances intervient cinq ans jour pour jour après l'attaque au gaz sarin dans la région de la Ghouta, près de Damas, qui a fait selon Washington au moins 1.429 morts. L'attaque a été attribuée au régime de Bachar al-Assad.
"Notre position sur l'utilisation par le régime d'Assad d'armes chimiques reste inchangée", stipule le communiqué.
"Comme nous l'avons démontré, nous répondrons de manière appropriée à toute autre utilisation d'armes chimiques par le régime syrien, qui a eu par le passé des conséquences humanitaires épouvantables pour la population syrienne", préviennent-ils.
La France, le Royaume-Uni et les États-Unis avaient ainsi lancé le 14 avril 2018 des frappes d'une ampleur inédite contre le régime de Damas, qu'ils accusaient d'avoir mené une semaine plus tôt une attaque chimique sur Douma, près de Damas.
Ces raids, menés en une nuit, avaient visé trois sites liés, selon eux, au programme d'armement chimique syrien et situés près de Damas et dans le centre du pays.
Après sept années de guerre, Bachar al-Assad veut reprendre le contrôle de la province d'Idleb, à la frontière avec la Turquie, encore largement dominée par les rebelles et djihadistes.
Le Conseil de sécurité doit se réunir la semaine prochaine pour discuter de la situation humanitaire en Syrie.
Avec AFP