"Les républicains ne peuvent plus dire que le changement climatique n'existe pas car les habitants à travers le pays en ressentent ses effets négatifs au quotidien", a tweeté mercredi le président de la commission sur les Ressources naturelles de la Chambre basse, Raul Grijalva.
"C'est pour cela que" les démocrates "organisent la première audition sur le changement climatique en huit ans et se prépare à agir avec audace", a-t-il ajouté.
A la même heure exactement démarrait la première audition sur les armes à feu en près de huit ans.
"Malgré la nécessité évidente de s'attaquer au fléau de la violence par armes à feu, le Congrès, pendant trop longtemps, n'a virtuellement rien fait. Mais nous entamons désormais un nouveau chapitre", a déclaré le président démocrate de la commission judiciaire, Jerrold Nadler, en ouverture.
Les signaux se veulent clairs: les démocrates ont repris, début janvier, le contrôle de la chambre basse après huit ans de majorité républicaine. Le Sénat est resté républicain.
Mais la prise de fonctions des nouveaux élus a d'abord été paralysée par le plus long "shutdown" de l'histoire américaine. Maintenant qu'un accord (temporaire) a été trouvé, les démocrates comptent bien montrer qu'ils ont repris les commandes de la Chambre et de ses puissantes commissions.
Jerrold Nadler a déploré que le président républicain Donald Trump n'ait pas évoqué les armes à feu lors de son grand discours annuel sur l'état de l'Union, mardi soir.
"L'épidémie de violence par armes à feu est une crise nationale et une honte face à l'étranger", a asséné Jerrold Nadler, citant le chiffre de près de 40.000 morts en 2017, qui inclut les suicides. Il s'adressait à une salle où avaient pris place plusieurs survivants et proches de victimes de fusillades, dont celle survenue il y a presque un an au lycée de Parkland, en Floride.
Début janvier, des élus démocrates et républicains de la Chambre ont présenté un projet de loi pour renforcer l'encadrement des armes à feu.
Sur le climat, républicains et démocrates sont profondément opposés, un clivage d'autant plus apparent depuis que Donald Trump a décidé de retirer les Etats-Unis de l'Accord de Paris en 2017.
Avec AFP