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Arrestation de l'ex-président de la région somali en Ethiopie


Le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, lors de sa première conférence de presse, à Addis Abeba, Ethiopie, le 25 août 2018. (Twitter/ Fitsum Arega)
Le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, lors de sa première conférence de presse, à Addis Abeba, Ethiopie, le 25 août 2018. (Twitter/ Fitsum Arega)

La police éthiopienne a arrêté lundi l'ancien président de la région somali, théâtre de violents affrontements intercommunautaires en 2017 et d'une reprise en mains musclée par le pouvoir fédéral au début du mois, a rapporté la télévision publique.

L'arrestation de l'ex-homme fort de la deuxième plus grande région d'Ethiopie, Abdi Mohamed Omar, également connu sous le nom d'Abdi Iley, intervient deux jours après que le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed eut annoncé des poursuites contre lui.

"Abdi a été arrêté pour avoir été derrière les violations des droits de l'homme ainsi que les affrontements ethniques et religieux qui se sont déroulés dans la région somali", a précisé l'Ethiopian Broadcasting Corporation (EBC), citant le procureur général.

La chaîne a diffusé des images de policiers escortant M. Abdi et le faisant pénétrer dans une fourgonnette, à Addis Abeba.

Début août, la capitale de la région somali, Jijiga, avait été investie par l'armée fédérale, qui avait pris le contrôle de l'aéroport et des bâtiments officiels, déclenchant de violentes émeutes et des attaques ciblées contre des habitants non somali de la région, avaient rapporté des témoins à l'AFP.

Récemment, le patriarche de l'église orthodoxe éthiopienne Tewahedo, Abune Mathias, a assuré que des églises avaient alors été brûlées et au moins cinq prêtres tués dans les violences.

La région somali est la deuxième plus grande d'Ethiopie, après la région oromo, mais aussi la plus instable.

En 2017, des affrontements entre habitants oromo et somali, le long de leur frontière commune, avaient fait plus d'un million de déplacés.

En juillet, l’organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch avait accusé M. Abdi de superviser une prison secrète où des membres présumés d'un groupe séparatiste étaient soumis à la torture.

Avec AFP

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