Kunti K., ressortissant libérien naturalisé néerlandais, "aurait été commandant au sein de l'ULIMO (United Liberation Movement of Liberia for Democracy)", faction de trois groupes armés s'opposant à l'ancien président libérien Charles Taylor, au moment de la première guerre civile dans ce pays de l'ouest de l'Afrique, selon une source judiciaire.
Cet homme né en 1974 est soupçonné d'actes de torture, d'utilisation d'enfants soldats, de meurtres, d'actes de cannibalisme et de mise en esclavage, entre 1993 et 1997, dans le cadre d'une information judiciaire ouverte jeudi par le parquet de Paris, selon cette même source.
Il a été interpellé en région parisienne à Bobigny, où il se cachait chez un ami, a indiqué à l'AFP le colonel Eric Emeraux, commandant de l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité, les génocides et les crimes de guerre (OCLCHGCG).
"Il avait rejoint la France en 2016, après avoir quitté les Pays-Bas et être passé par la Belgique", a précisé le colonel Emeraux.
Le pôle "crimes contre l'humanité, crimes et délits de guerre" du parquet de Paris avait ouvert une enquête préliminaire à la suite d'une plainte déposée le 23 juillet 2018 par l'ONG Civitas Maxima, selon la source judiciaire.
Contactée par l'AFP, l'ONG basée à Genève et qui défend les victimes de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité, n'a pas souhaité faire de commentaires.
Pays pauvre d'Afrique de l'Ouest, le Liberia a été le théâtre entre 1989 et 2003 d'une guerre civile atroce, qui a fait quelque 250.000 morts.
Avec AFP