Les épreuves de français, pour les séries littéraires, et d'histoire-géographie, toutes séries confondues, ont été annulées à la suite de la diffusion des sujets sur les réseaux sociaux, notamment la messagerie WhatsApp. Initialement organisées le 6 juillet, elles ont eu lieu lundi.
"Dix-neuf personnes ont été arrêtées et déférées au parquet depuis la semaine passée. Quinze autres personnes sont sur le point d'être déférées", a affirmé jeudi à l'AFP une source proche de l'enquête, sans précisions d'identité ou de date.
Ces personnes ont été interpellées à Dakar, Tivaouane (ouest), Diourbel et Keur Madiabel (centre), a indiqué la même source sans donner d'autre détail. Des proviseurs de lycées et des élèves figurent parmi ces suspects, selon la presse locale.
L'enquête judiciaire sur ces fuites a été confiée à la gendarmerie et la Division des investigations criminelles (DIC, police judiciaire).
Des responsables syndicaux des enseignants ont demandé l'annulation de l'ensemble des épreuves du baccalauréat, qui concernait cette année près de 150.000 candidats et l'organisation de nouvelles.
Des syndicats ont en outre réclamé la démission du ministre de l'Enseignement supérieur, Mary Teuw Niane, et du directeur de l'Office du bac, rattaché à ce ministère, Babou Diakham.
Le secteur de l'éducation au Sénégal est confronté depuis plusieurs années à des crises marquées par des grèves répétées des personnels éducatifs, des étudiants et des élèves.
Ces perturbations récurrentes ont provoqué une baisse de la qualité de l'éducation et particulièrement du niveau des étudiants et des élèves, selon des spécialistes.
Ces crises ont poussé de nombreux parents à se rabattre sur les établissements privés, réputés dispenser un meilleur enseignement.
Avec AFP