De Washington à Taïwan, l'assassinat mercredi du président haïtien Jovenel Moïse a suscité le choc et la condamnation de dirigeants d'Amérique latine, d'Europe et d'ailleurs, ainsi que des appels au calme et à l'unité en Haïti.
M. Moïse, 53 ans, était au pouvoir depuis 2017. Il a été tué dans une attaque contre sa résidence privée tôt mercredi, selon le premier ministre intérimaire d'Haïti. La première dame Martine Moïse a été blessée par balle dans l'attaque de la nuit et hospitalisée. L'identité des auteurs de l'assassinat n'a pas été précisée dans l'immédiat dans ce pays des Caraïbes en proie à des troubles et à des mécontentements croissants ces dernières années.
La Maison Blanche a qualifié le meurtre du chef de l'État haïtien d'"horrible" et de "tragique". La porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki, a dit que les États-Unis étaient prêts à aider Haïti en ces temps difficiles.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a tweeté qu'il était "choqué et attristé par la mort du président Moïse".
"Nos condoléances vont à sa famille et au peuple d'Haïti", a-t-il ajouté. "C'est un acte odieux et j'appelle au calme en ce moment".
Le président colombien Iván Duque a condamné ce qu'il a appelé un "acte lâche" et a exprimé sa solidarité avec Haïti. Il a appelé à une mission urgente de l'Organisation des États américains "pour protéger l'ordre démocratique".
Le responsable de la politique étrangère de l'Union européenne, Josep Borrell, a déclaré sur Twitter que "ce crime comporte un risque d'instabilité et de spirale de la violence".
Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a condamné l'assassinat.
"Je voudrais lancer un appel à l'unité politique pour sortir de ce terrible traumatisme que le pays traverse", a déclaré Sánchez lors d'une visite en Lettonie.
La présidente taïwanaise Tsai Ing-wen a présenté ses condoléances dans un communiqué sur Twitter.
"Nous souhaitons à la Première Dame un prompt rétablissement, et nous nous tenons aux côtés de notre allié Haïti en cette période difficile", a écrit Mme Tsai. Haïti est l'un des rares pays au monde à entretenir des relations diplomatiques officielles avec Taïwan, que la Chine revendique comme sienne.