"On ne peut que regretter profondément" cette décision concernant les "athlètes qui n'ont rien à voir avec le dopage", parmi lesquels la "tsarine" du saut à la perche Yelena Isinbayeva, a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
"Il est peu probable que l'idée de responsabilité collective puisse être acceptable", a-t-il estimé.
Pour sa part, le ministre russe des Sports Vitali Moutko a fustigé une décision "politique".
"Je ne peux qu'exprimer ma déception. Nous allons réfléchir aux prochaines étapes. A mon avis, c'est une décision subjective, assez politisée et sans fondement juridique", a-t-il déclaré à l'agence de presse officielle russe TASS.
Yelena Isinbayeva a de son côté comparé cette décision à un "enterrement" de l'athlétisme.
"Merci à tous d'avoir enterré l'athlétisme", a-t-elle déclaré à l'agence TASS, en dénonçant une décision "purement politique".
Les 68 athlètes russes, soutenus par le Comité olympique russe (ROC), avaient demandé à participer aux jeux Olympiques de Rio (5-21 août) après avoir été suspendus par la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF).
L'exclusion collective des athlètes russes avait été prononcée le 17 juin par l'IAAF suite aux accusations de dopage organisé visant la Russie.
Seules deux athlètes, la sauteuse en longueur Darya Klishina et Ioulia Stepanova (800 m), repêchées par l'IAAF, peuvent participer aux JO.
Le pays risque par ailleurs d'être totalement exclu des JO-2016 après la publication en début de semaine du rapport McLaren, qui a démontré l'existence d'un système de dopage organisé par l'Etat russe, avec le soutien actif des services secrets, de 2011 à 2015, dans 30 sports.
Avec AFP