La prodige de 19 ans, d'origine kényane mais qui court pour le Bahrein, a largement amélioré le chrono de la Russe Gulnara Galkina, établi en finale des JO-2008 à Pékin (8:58.81).
Lors des récents JO de Rio, Jebet avait décroché l'or sans savoir qu'elle était déjà dans les temps de ce record du monde. Elle avait alors échoué de très peu (8:59.75).
L'athlète avait auparavant déjà marqué les esprits avec une marque sous les 9 minutes fin mai à Eugene aux Etats-Unis (8:59.97).
Dans l'histoire, seules Galkina et Jebet sont descendues sous cette barrière chronométrique.
Le cas Jebet, Kényane qui a changé de passeport sportif moyennant finances, symbolise une des nouveautés de l'athlétisme mondial: le transfert d'allégeance.
Pour la seule année en cours, des journalistes spécialisés ont ainsi comptabilisé une vingtaine de changements de nationalité. Et le Bahreïn n'est pas le seul pays à agir ainsi.
Les monarchies du Golfe et la Turquie procèdent notamment de même. La Turquie a ainsi dominé les épreuves de demi-fond aux Championnats d'Europe, début juillet à Amsterdam, avec principalement des coureurs d'origine étrangère.
Le sujet est suffisamment important pour que la Fédération internationale d'athlétisme ait choisi prochainement de se pencher sur la question.
Avec AFP