"La commission a souligné la nécessité (pour la Russie) de reconnaître les problèmes actuels" et d'avoir "la volonté d'apporter des changements réels et durables à l'athlétisme russe", a déclaré la présidente de cette commission, Rune Andersen, citée dans un communiqué de l'IAAF.
Mme Andersen a ajouté que ces nécessités "ont été reconnues" par le comité de coordination par intérim, nommé par le Comité olympique russe pour dialoguer avec l'IAAF.
La commission d'inspection de l'IAAF, qui avait salué lundi des discussions "franches et ouvertes" avec ses interlocuteurs russes, reviendra le mois prochain à Moscou, poursuit le communiqué.
La Fédération russe d'athlétisme (ARAF) doit élire son nouveau président samedi alors que le précédent, Valentin Balakhnichev, a été suspendu à vie la semaine dernière par la commission d'éthique de l'IAAF.
Début novembre, une commission d'enquête indépendante mandatée par l'Agence mondiale antidopage (AMA) a publié un rapport mettant en lumière un dopage organisé dans l'athlétisme russe, au sein duquel l'Agence russe antidopage (Rusada) a aidé à dissimuler des cas positifs impliquant des athlètes russes.
L'AMA a dans la foulée déclaré la Rusada et le laboratoire moscovite antidopage non conformes au Code mondial antidopage.
Peu après, la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) a suspendu la Russie de toute compétition d'athlétisme, ouvrant la porte à une possible absence des athlètes russes aux prochains jeux Olympiques de Rio en août prochain.
Les autorités russes restent toutefois confiantes quant à la participation des athlètes russes aux JO-2016, ayant élaboré un plan anti-crise censé les aider à lever cette suspension dans les prochains mois.
Les lanceurs d'alerte Stepanov "ne regrettent rien"
L'ex-athlète Yulia Stepanova et son mari Vitali Stepanov, à l'origine des révélations sur le dopage dans l'athlétisme russe, affirment "ne rien regretter" malgré les menaces dont ils font l'objet, dans une interview à l'agence sportive SID.
"Nous ne regrettons absolument rien. Je crois que nous avons fait ce qui était juste. Et si c'était nécessaire, nous le referions", a déclaré M. Stepanov, ancien contrôleur de l'Agence antidopage russe (Rusada), au SID, filiale de l'AFP.
Le couple et leur jeune fils vivent dans un lieu secret, ont dû déménager huit fois et leurs parents eux-mêmes ne savent pas où ils se trouvent en raison des menaces dont ils font l'objet depuis leurs révélations.
Le couple Stepanov avait notamment enregistré à leur insu une conversation entre deux athlètes, Kristina Ugarova (1.500 m) et Tatjana Myazina (800 m), qui évoquaient leur usage de produits dopants. La conversation avait été retransmise dans un documentaire de la chaîne ARD en décembre 2014, à l'origine du scandale sur le dopage russe.
L'Agence mondiale antidopage (AMA) a publié par la suite un rapport rédigé par son ancien président, Dick Pound, mettant en lumière que la Rusada avait aidé à dissimuler des cas positifs impliquant des athlètes russes.
"Nous voulons un sport sans dopage et sans fonctionnaires corrompus", affirme M. Stefanov.
L'AMA doit présenter jeudi à Munich (sud de l'Allemagne) la deuxième partie de son rapport sur le dopage dans l'athlétisme.
"Quand nous rendrons publiques ces informations, il y aura un effet de sidération. Je pense que les gens se demanderont comment cela a pu être possible. C'est une trahison complète de ce que les gens en charge du sport devraient faire", a d'ores et déjà averti Dick Pound, président de la commission, dans la presse britannique.
Avec AFP