A l'instar de l'Atletico, les deux internationaux ont connu un passage à vide entre fin 2016 et début 2017. Griezmann est resté neuf matches de Championnat d'Espagne sans marquer d'octobre à janvier, et Gameiro huit journées de novembre à février.
Et puis soudain, la "2G" s'est réveillée: un but et trois passes décisives pour "Grizi" sur les trois derniers matches toutes compétitions confondues, et quatre buts et une passe pour l'ancien attaquant sévillan, auteur d'un triplé express samedi à Gijon (4-1) en Liga.
"Cela faisait longtemps que je n'avais pas marqué mais c'est le football. Il y a des moments un peu plus difficiles", a commenté Gameiro ce week-end au micro de la radio espagnole Onda Cero.
Affecté par un deuil personnel, le décès de sa grand-mère à qui il a dédié son triplé, Gameiro, âgé de 29 ans, a pu compter sur l'appui de l'entraîneur Diego Simeone: l'Argentin n'a jamais lâché son avant-centre, même lorsque son rendement était décevant.
"Il lui faut de la tranquillité. C'est un joueur que nous adorons et il nous donnera sûrement des raisons de nous réjouir s'il continue à travailler et s'il garde patience", a récemment souligné Simeone.
Idem avec Griezmann, âgé lui de 25 ans: quand le meilleur buteur "colchonero" cette saison (16 buts) peinait, "El Cholo" était là pour lui: "Antoine est dans une forme monstrueuse", lançait-il début janvier. Dans la foulée, "Grizi" marquait 7 buts en 12 matches.
Une connexion grandissante
L'entente entre les deux attaquants français est riche de promesses pour les "Colchoneros": la moitié des huit buts inscrits par l'Atletico depuis trois matches est venu d'une passe décisive de l'un pour l'autre.
"Bravo mon pote", a écrit Griezmann sur le ballon conservé par Gameiro après son triplé et dédicacé par toute l'équipe. "De rien, je te régale", a écrit à son tour Gameiro juste en-dessous.
Au total, douze buts cette saison sont directement dus à cette connexion, dont l'efficacité va crescendo.
"Nous nous connaissons bien, nous sentons les choses quand nous jouons", a analysé Gameiro.
"(Griezmann) sait ce que je vais faire. Et moi, je sais qu'il aime jouer à une touche de balle. Donc je n'hésite pas à prendre la profondeur", fait-il valoir.
Garder le fil à Leverkusen
Eliminé en Coupe du Roi, distancé en Liga (4e), l'Atletico mise gros sur la Ligue des champions après avoir atteint deux fois la finale en trois ans (2014 et 2016).
Mais le duo Griezmann-Gameiro va devoir se défaire mardi soir du Bayer Leverkusen, qui avait poussé l'"Atleti" jusqu'aux tirs au but en 2015, déjà en huitièmes (0-1, 1-0, 3 t.a.b. à 2).
"C'est un match capital pour nous", a résumé Gameiro. "Nous devons marquer pour être à l'aise au retour" le 15 mars à Madrid, a-t-il ajouté.
Après quatre rencontres consécutives débutées sur le banc, Gameiro espère sans doute chasser Fernando Torres du onze titulaire. Idem pour le gardien titulaire Jan Oblak, qui revient de blessure et est en balance avec sa doublure Miguel Angel Moya, auteur d'un excellent intérim.
Avec AFP