Dans un communiqué, le "management de R. Kelly" a accusé lundi soir le mouvement de soutien juridique aux victimes d'abus sexuels de "tirer des conclusions hâtives, sans avoir les faits".
"Il sera bientôt clair que M. Kelly est la cible d'une conspiration délibérée et vicieuse pour le rabaisser, lui, sa famille et les femmes avec lesquelles il passe son temps", affirme le communiqué.
"Depuis la naissance de l'Amérique, des hommes et des femmes noirs ont été lynchés pour avoir eu des relations sexuelles ou pour en avoir été accusés", souligne le communiqué. "Nous résisterons vigoureusement contre toute tentative de lynchage public d'un Noir qui a contribué extraordinairement à notre culture", a ajouté le communiqué.
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L'organisation Women of Color (WOF, composante de Time's Up), a mis tout son poids lundi derrière un mouvement amorcé sur Twitter pour mettre fin à la carrière du chanteur, sous le cri de ralliement #MuteRKelly ("Faites taire R. Kelly").
Time's Up, né dans le sillage du mouvement #MeToo, réclame une enquête sur les accusations d'abus sexuels qui l'entourent depuis des années et pour lesquels le chanteur, âgé de 51 ans, n'a jamais été condamné.
Le chanteur de "I Believe I can Fly" a notamment été inculpé pour pornographie sur mineurs en 2002, mais finalement acquitté en 2008.
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Selon une enquête publiée en juillet 2017 par le site d'informations BuzzFeed, le chanteur a aussi été accusé d'avoir des quasi-esclaves sexuelles à ses domiciles de Chicago et Atlanta, même si les allégations publiées, démenties par le chanteur, n'ont débouché sur aucune inculpation.
Une plainte a par ailleurs été récemment déposée contre lui auprès de la police de Dallas par une femme qui affirme qu'il l'a sexuellement agressée alors qu'ils avaient eu une liaison quelques mois durant, selon le magazine Rolling Stone.
A ce jour, le chanteur ne fait l'objet d'aucune poursuite judiciaire.
Avec AFP