"Dans la nuit du 30 avril au 1er mai 2018, le poste de police frontière de Madouba, région de la Boucle du Mouhoun, a été l’objet d’une attaque par des individus armés, selon un communiqué.
"Aux tirs nourris des assaillants, les personnels du poste de Madouba ont opposé une riposte tenace", poursuit le texte. "Aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée dans les rangs de la police nationale".
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"La diligente réaction des services de police et des forces de défense de la région (…) a mis en déroute les assaillants, lesquels ont pris la fuite en direction du Mali".
"D’importants dégâts matériels ont cependant été constatésjoute la même source.
Selon des habitants de la localité, joints par l’AFP, le poste de police et un véhicule ont été incendiés par les assaillants.
Fin septembre, la brigade territoriale de Toéni, une commune rurale située à 40 kilomètres de la ville de Tougan, dans la même région, avait été la cible d'une attaque par des individus armés. Début septembre, un douanier avait également été tué dans la même zone, lors de l'attaque du poste de gendarmerie de Djibasso, localité de l'ouest du Burkina, frontalière du Mali.
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Longtemps épargné par les groupes armés actifs au Sahel, le Burkina Faso est confronté depuis mars 2015 à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières visant le nord du pays.
Un bilan officiel a fait état de 133 morts dans 80 attaques dans cette région. A quoi s’ajoutent trois attaques jihadistes qui ont frappé la capitale, Ouagadougou, en deux ans, dont la dernière en mars, qui ont fait au total près de 60 morts.
Une centaine de personnes ont été interpellées et des engins explosifs neutralisés lors d'opérations de ratissage dans les régions de l'est et du nord du Burkina Faso en proie à des attaques jihadistes récurrentes.
Avec AFP