Les autorités kényanes ont entre autres bloqué les mouvements de fonds de principales compagnies de transfert d'argent vers la Somalie.
Le journal officiel kényan a publié la liste de ces personnes et organisations.
Le nom de Mohamed Mohamud, cerveau présumé de l'attaque de l'université kényane de Garissa, qui a fait 148 morts le 2 avril, y côtoient d'importantes ONG kényanes.
Ces entités et personnalités ont 24 heures pour présenter leur défense, mais leurs comptes bancaires sont préventivement bloqués, selon le ministère des Finances.
Chaque année, la diaspora somalienne, réparti à travers le monde et notamment au Kenya, envoie environ 1,1 milliard d'euros en Somalie.
Faute de système bancaire en Somalie, les mouvements se font via les compagnies de transfert d'argent, elles-mêmes adossées à des établissements bancaires. Geler leurs comptes bloque de facto leurs activités.
Mercredi, une agence du centre de Nairobi d'une des plus importantes de ces compagnies, Dahabshiil, informait ses clients être fermée "jusqu'à nouvel ordre".
Le président de l'Association des bureaux de change et de transfert d'argent, Anthony Wachira, a réagi en soulignant que 13 des 14 compagnies de transfert listées étaient adhérentes de son association et possédaient une licence de la Banque centrale du Kenya (CBK), "dénonçant le fait que des entreprises agréées soient mélangées à de présumés terroristes".
Il a appelé les autorités kényanes à permettre aux entreprises visées de continuer à travailler durant les enquêtes sur de présumés liens avec le terrorisme.