"Les terroristes ont lâchement tué l'adjudant" à Misséni, a affirmé à l'AFP un ministre sous le couvert de l'anonymat, dénonçant une "attaque terroriste". Selon un élu local, "une trentaine de djihadistes" ont pris un temps le contrôle du camp militaire et "tué un gendarme".
"Les terroristes ont lâchement tué l'adjudant Bassiaka Koné" à Misséni, a affirmé à l'AFP un ministre sous le couvert de l'anonymat, dénonçant une "attaque terroriste".
Selon un élu local de Misséni, "une trentaine de jihadistes" ont attaqué pendant la nuit le camp militaire de la ville aux cris d'"Allah akbar
La mort du gendarme a été confirmée par une source de sécurité malienne selon laquelle "les jihadistes-terroristes avaient mené une attaque organisée".
"Certains disent qu'ils sont venus du Burkina Faso. Mais c'est probablement de la Côte d'Ivoire qu'ils sont venus parce que Misséni est à 20 km de la frontière ivoirienne. Ils ont parcouru une partie du chemin en véhicule et une autre partie à moto et à pied", a affirmé cette source de sécurité.
Le pays partage une frontière d'environ 500 km avec la Côte d'Ivoire et d'un millier de kilomètres avec le Burkina Faso, y compris avec le nord du Mali, où se concentrent les attaques jihadistes.
C'est la première attaque attribuée à des jihadistes dans le sud du Mali, dont le Nord était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda.
Les jihadistes ont été dispersés et en grande partie chassés de cette région après le lancement en janvier 2013, à l'initiative de la France, de l'opération militaire "Serval" - relayée depuis août 2014 par l'opération "Barkhane", dont le rayon d'action s'étend à l'ensemble sahélo-saharien.
Mais des zones entières de cette vaste région désertique échappent encore au contrôle des autorités maliennes comme des forces internationales déployées depuis près de deux ans.
La Minusma précise à VOA Afrique que les Casques bleus ne sont pas déployés dans la zone.