Les forces spéciales maliennes ont mis la main sur les deux hommes à Bamako grâce à un téléphone, indiquent des sources de sécurité.
Aucun détail n'a pu être obtenu dans l'immédiat sur l'identité ou la nationalité des suspects, ni sur le fait de savoir s'il s'agit de complices ou d'éventuels commanditaires.
Le Radisson Blu a été attaqué dans la matinée du 20 novembre par des hommes armés qui y retenaient environ 150 clients et employés. Les forces maliennes, appuyées par des forces spéciales françaises et américaines et des agents de l'ONU, sont intervenues et ont "exfiltré" 133 personnes, selon le ministère de la Sécurité intérieure.
Vingt personnes (14 étrangers et six Maliens, dont un gendarme) ont péri dans l'attaque, en plus de deux assaillants, selon le dernier bilan des autorités maliennes, comprenant également neuf blessés.
Parmi les blessés, figurent "trois policiers et deux gendarmes. "Aucun blessé n'a de pronostic vital engagé", a déclaré jeudi devant l'Assemblée nationale le ministre de la Sécurité intérieure, le colonel Salif Traoré.
L'attentat a été revendiqué dès le 20 novembre par le groupe djihadiste de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar, Al-Mourabitoune, "avec la participation" d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Le 22 novembre, un groupe djihadiste du centre du Mali, le Front de Libération du Macina (FLM), a également revendiqué l'attentat, exécuté, selon lui, "avec la collaboration d'Ansar Dine", groupe djihadiste de l'ex-chef rebelle touareg Iyad Ag Ghaly, par un commando de cinq membres dont "trois sont sortis sains et saufs".
Des sources de sécurité avaient indiqué être sur la piste de complices des assaillants qui les ont aidés à se rendre à l'hôtel et à y perpétrer l'attaque.
Le ministre Salif Traoré a assuré jeudi devant les députés qu'il n'y avait pas plus de deux assaillants.
"L'attaque a été perpétrée par deux individus armés" de fusils d'assaut, des Kalachnikov de type AK-47, a précisé M. Traoré, précisant qu'"ils ont ouvert le feu depuis l'entrée de l'hôtel, à l'intérieur, dans le hall, au restaurant, dans différents couloirs. Ils ont tiré sur les gens sans discrimination".
"Nous avons neutralisé les deux terroristes. Au moment où je vous parle, nous n'avons pas de raison de penser qu'il y en avait plus", a-t-il dit, ajoutant, sans plus de précisions: "L'enquête est en cours, elle avance bien".
Avec AFP