En France, les trois jeunes Américains et le Britannique qui ont maîtrisé l'homme qui essayait d'ouvrir le feu à bord du Thalys Amsterdam-Paris vont recevoir la légion d'honneur des mains du président de la République. L’enquête, elle, est toujours en cours pour tenter de déterminer les motivations du tireur.
L’enquête est difficile… Selon une source proche de l'enquête interrogée par l’AFP, Ayoub El Khazzani joue « les têtes de mule ». Derrière l'image du tireur gringalet semble se dessiner un profil de marginal, petit délinquant à ses heures, attiré par les sirènes de l'islam radical. Le Marocain a nié tout projet terroriste expliquant avoir trouvé sa kalachnikov dans une "valise", dans un jardin public près de la gare de Bruxelles où il dort avec d'autres SDF. Selon lui, il voulait détrousser les passagers du train, façon attaque de diligence, "pour pouvoir se nourrir". Une version qui ne convainc ni les enquêteurs ni les jeunes Américains qui l'ont maîtrisé dans le train. "Pour braquer des gens on n'a pas besoin de huit chargeurs", a commenté dimanche l'un d'eux, Anthony Sadler lors d’une conférence de presse. Si Ayoub El Khazzani savait mal manier les armes, il était néanmoins fiché par les services de renseignements français et se serait rendu en Turquie et probablement en Syrie en mai dernier. Son parcours rappelle à certains égards celui de Mehdi Nemmouche et Mohamed Merah, des petits délinquants qui se sont radicalisés avant de commettre une tuerie.
Attaque du Thalys : l'enquête se poursuit
Les enquêteurs tentent de déterminer les motivations du tireur alors que les passagers qui ont maitrisés le tireur sont attendus à l'Elysée.