Arrêtées samedi, elles ont été entendues au commissariat de Gorjani, l'un des principaux postes chargés des enquêtes antiterroristes à Tunis, a ajouté Sofiène Sliti, également porte-parole du pôle antiterroriste, sans donner d'autres détails.
Des médias locaux ont présenté les kamikazes comme deux hommes originaires de Tunis, condamnés en 2014 dans le cadre de la loi contre le terrorisme et qui auraient purgé leurs peines.
En fin de matinée vendredi, les deux assaillants ont enclenché leur charge explosive à proximité d'une camionnette de police en faction devant l'ambassade américaine dans le quartier des Berges du Lac, à une dizaine de kilomètres du centre de Tunis.
Un lieutenant de 52 ans est décédé de ses blessures et cinq autres policiers ont été touchés ainsi qu'une civile, selon le ministère de l'Intérieur.
Une vidéo partagée sur les réseaux sociaux --et qui n'a pas pu être authentifiée par l'AFP-- montre deux hommes, en habit sportif et casquette sur la tête, se dirigeant sur un scooter vers une camionnette de police puis s'arrêtant quelques secondes avant l'explosion.
Aucune autre avancée dans l'enquête ouverte vendredi n'a été annoncée par le ministère tunisien de l'Intérieur.
L'attentat n'a pas été revendiqué à ce jour.
Trois attentats suicides ont touché des hauts lieux de la capitale depuis octobre 2018, bien que la situation sécuritaire se soit nettement améliorée ces dernières années, après une série d'attentats meurtriers qui avaient secoué le pays en 2015.
Le pays reste d'ailleurs sous état d'urgence depuis une attaque suicide revendiquée par le groupe Etat islamique en novembre 2015 en plein Tunis, qui avait tué 12 membres des forces de l'ordre.