A la suite d'une plainte d'une des victimes, un tribunal de New York a condamné l'Iran la semaine dernière à leur payer 10,5 milliards dollars de compensations pour n'avoir pu prouver qu'il n'avait pas aidé les auteurs des attentats revendiqués par Al-Qaïda.
"Ce jugement est tellement ridicule et sans fondement (...) qu'il mine plus que jamais la crédibilité du système judiciaire américain", a déclaré Jaber Ansari, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères à la télévision d'État Irib.
Selon lui, "de tels jugements envoient en outre ce message très dangereux aux terroristes et à leurs soutiens: tuez librement (...), car non seulement on ne vous pourchassera pas, mais en plus nous ciblerons vos ennemis les plus forts en riposte à vos crimes".
Il a accusé "l'administration américaine d'être complice de tels verdicts".
Mohammad Javad Larijani, secrétaire général du Haut conseil iranien pour les droits de l'Homme, a pour sa part estimé que "si quelqu'un doit être condamné pour (les attentats) du 11-Septembre, ce sont les alliés des Américains dans la région qui ont créé Al-Qaïda et l'ont financé".
Il faisait vraisemblablement référence à l'Arabie saoudite dans un contexte d'escalade des tensions entre l'Iran chiite et le royaume saoudien, chef de file des monarchies sunnites du Golfe, qui sont engagés dans des luttes d'influence dans la région et s'accusent mutuellement de soutenir le terrorisme.
Les attentats du 11-Septembre contre le World Trade Center à New York (environ 3.000 morts) avaient été revendiqués par l'organisation jihadiste sunnite Al-Qaïda, fondée par Oussama ben Laden.
Fils d'une riche famille saoudienne, Oussama ben Laden avait été déchu de sa nationalité en 1994. Il a été tué le 2 mai 2011 par des forces spéciales américaines dans sa résidence d'Abbottabad, au Pakistan.
Avec AFP