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Attentats de Kaboul: Joe Biden promet la vengeance des États-Unis


Le président américain Joe Biden observe un moment de silence pour les morts lors de sa conférence de presse sur l'Afghanistan, à la Maison Blanche, le 26 août 2021.
Le président américain Joe Biden observe un moment de silence pour les morts lors de sa conférence de presse sur l'Afghanistan, à la Maison Blanche, le 26 août 2021.

Le président américain Joe Biden a regretté les pertes en vies humaines causées par un attentat à la bombe jeudi dans le principal aéroport d'Afghanistan et a promis vengeance et rétribution envers les parties responsables.

Plus tôt dans la journée, 13 membres de l'armée américaine et de nombreux Afghans sont morts dans une attaque qualifiée de "sophistiquée" par le ministère américain de la défense, le Pentagone.

"À ceux qui ont perpétré cette attaque, ainsi qu'à ceux qui veulent du mal aux Américains, sachez ceci : nous n'oublierons pas, nous vous pourchasserons", a déclaré M. Biden. "Nous avons une obligation permanente, une obligation sacrée", a-t-il ajouté.

"Nous sommes indignés et nous avons le cœur brisé", a déclaré le chef de l'État lors d'une conférence de presse télévisée à la Maison Blanche au cours de laquelle il a observé une minute de silence en hommage aux victimes.

Attribuant l’attaque de jeudi à l’État islamique, M. Biden a dit avoir ordonné aux forces américaines de prendre "le maximum de mesures nécessaires" pour mener à bien leur mission.

Attaque annoncée

Jeudi, un certain nombre d'agences de renseignement de pays occidentaux, dont l'Allemagne, avaient indiqué qu'une attaque était imminente. Ces agences ne savaient simplement pas où ni quand.

M. Biden, âgé de 78 ans, fait déjà l'objet de critiques de la part de membres aussi bien du parti démocrate que de l'opposition républicaine.

"Je porte la responsabilité fondamentale de tout ce qui s'est passé", a-t-il avoué. "Mais vous savez que le précédent président avait conclu un accord avec les talibans en vertu duquel aucun Américain ne devrait être mis en danger", s’est-il défendu, en faisant référence à l’ancien président Donald Trump.

Il n'a pas exclu la possibilité d'une nouvelle attaque.

Le bombardement de l'aéroport de Kaboul est survenu dans les derniers jours du retrait annoncé de longue date des forces américaines après 20 ans de présence physique en Afghanistan.

Une présence qui remonte à 2001, après qu'un groupe de ressortissants saoudiens, guidés par Oussama Ben Laden, a détourné des avions et fait exploser les deux plus hauts bâtiments de New York, la ville la plus peuplée d'Amérique. Il a été déterminé par la suite que M. Ben Laden, le chef du groupe Al-Qaïda, résidait en Afghanistan après avoir quitté l'Afrique de l'Est.

L'invasion de l'Afghanistan avait été ordonnée par le 43e président américain George Bush, et la présence militaire a été maintenue par ses successeurs Barack Obama et Donald Trump.

En prenant ses fonctions en janvier 2021, le président actuel Joe Biden a appris que son prédécesseur immédiat, Donald Trump, avait ordonné à tous les soldats américains de quitter l'Afghanistan. La date de départ initiale, le 1er mai 2021, a été repoussée par M. Biden au 31 août 2021.

Certes, les services de renseignement américains savaient que les talibans reprendraient le contrôle de l'Afghanistan après le départ des Américains. Mais leurs prévisions indiquaient qu'il faudrait au moins plusieurs mois avant que les talibans n'atteignent le siège du gouvernement, Kaboul. Ces évaluations se sont avérées fausses.

"L'armée afghane s'est effondrée", a déploré M. Biden.

L'État islamique dans le viseur

Le président afghan Ashraf Ghani a fui moins de deux semaines après que les talibans ont lancé une offensive pour reprendre le pouvoir. Ces derniers avaient dirigé l'Afghanistan de 1996 jusqu'à leur éviction par les forces américaines et alliées en 2001.

Selon de nombreux articles de presse, l'administration Trump avait conclu un accord permettant aux États-Unis et à leurs pays amis de quitter l'Afghanistan sans encombre. Le bombardement de jeudi a changé tout cela.

Pour l'instant, aucun groupe n'a revendiqué la responsabilité du massacre de jeudi. Cependant, il est largement admis que l'État islamique, un groupe d'insurgés islamistes, en est responsable.

Selon la Maison Blanche, 100 000 personnes ont été exfiltrées d’Afghanistan. Parmi eux, il y a des citoyens américains, ainsi que des Afghans qui travaillaient avec eux et des citoyens de pays tiers qui ont aidé les États-Unis.

Au moins deux pays africains, l'Ouganda et le Rwanda, ont accueilli des réfugiés d'Afghanistan.

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