Des revendications salariales de Sanchez (29 ans) qui ont effrayé Manchester City et Chelsea, deux clubs dans un premier temps intéressés par sa venue.
"J'ai travaillé sur les transferts pendant 30 ans, donc il est très probable que ce soit finalisé, mais à tout moment les choses sont aussi susceptibles de se bloquer", a seulement commenté l'entraîneur d'Arsenal Arsène Wenger jeudi en conférence de presse.
"Tant que ce n'est pas signé vous devez accepter que ça peut ne pas se faire, ce genre de choses n'est jamais garanti", a ajouté le technicien français, qui a dit ne pas avoir de problèmes avec les sommes annoncées par la presse.
"United est un club très bien dirigé, financièrement et bien sûr sur le terrain, c'est pourquoi je n'ai pas de problèmes avec les salaires qu'ils versent", a ajouté le coach français, souvent critiqué pour son inaptitude à conserver ses meilleurs joueurs ou à les remplacer par des talents de même valeur.
- Premier domino -
La presse anglaise avance que Manchester United a offert à Sanchez un contrat de quatre ans et demi. L'indemnité de transfert revenant à Arsenal serait d'environ 34 millions d'euros, un montant assez modeste car le Chilien (qui n'a pas réussi à qualifier son pays pour le Mondial) aurait été libre de toute façon cet été.
La transaction impliquerait aussi 22 millions d'euros de prime à la signature, sans oublier 11 millions d'euros pour son agent.
Sanchez est sans doute le premier domino qui entraînera la chute de tous les autres dans ce mercato hivernal. Mino Raïola, l'agent du milieu de Manchester United Henrikh Mkhitaryan, avait indiqué plus tôt cette semaine que la venue de Sanchez à MU était conditionnée au départ de son joueur chez les Gunners en contrepartie.
Arsenal serait aussi intéressé par Pierre-Emerick Aubameyang, selon la presse, et les louanges récentes de Wenger sur le Gabonais ont irrité Dortmund. "Nous estimons que s'exprimer sur des joueurs d'autres équipes est un manque de respect", a lâché le directeur sportif du Borussia Michael Zorc dans Bild.
Le joueur est en délicatesse avec son club (suspendu pour avoir séché une réunion) et Wenger a déclaré: "un caractère fort peut être positif ou négatif mais le plus important, c'est ce qu'il a réussi dans sa carrière, et il a réussi certaines choses".
"Il n'y a aucun contact avec Arsenal. Nous estimons qu'Arsène Wenger a suffisamment à faire avec les performances de ses propres joueurs", a encore taclé Zorc.
- Lemar, Malcom? -
Arsenal traverse en effet une passe difficile et la vie des Gunners ne va pas être facilitée par le départ de leur Chilien. Les Londoniens sont actuellement sixièmes, loin des quatre premières places qualificatives pour la Ligue des champions.
"Arsenal est le vrai perdant ici", souligne l'ex-attaquant Alan Shearer, consultant pour la BBC. "C'est une période inquiétante pour les Gunners parce qu'ils sont déjà des kilomètres derrière les deux équipes de Manchester et il semble que dans un avenir proche ils vont s'affaiblir, pas se renforcer".
"Pourra-t-on trouver un joueur exactement de la même trempe (que Sanchez) pour le remplacer ? Bien sûr que non, mais il y a toujours moyen de trouver un nouvel équilibre", espère Wenger.
Thomas Lemar (Monaco) ou le Brésilien de Bordeaux Malcom seraient d'autres pistes suivies par les Gunners. Qui que soit l'heureux élu, il aura fort à faire pour faire cet ailier droit rapide, technique, agile, un des meilleurs à son poste, arrivé à Arsenal à l'été 2014 en provenance du FC Barcelone.
En dehors du "Nino Maravilla", Arsenal a déjà perdu un autre attaquant, Theo Walcott, parti à Everton.
Avec AFP