"Devant l’insécurité persistante aux frontières entre la Côte d’Ivoire, le Mali et le Burkina Faso du fait de la présence de groupes armés terroristes dans ces pays voisins et suite à l’attaque " de Kafolo, le gouvernement a autorisé "la création d’une zone opérationnelle au nord de notre pays.", selon le communiqué du conseil des ministres extraordinaire de lundi.
La zone disposera d'un commandement unique pour les opérations militaires.
"Cette Zone opérationnelle Nord permettra de passer de la phase de surveillance des frontières à une posture défensive (...) en vue d’empêcher toute infiltration de ces groupes armés sur le territoire national", indique le texte qui évoque aussi "une forte capacité de réversibilité en mission offensive".
"La Zone opérationnelle Nord aura pour objectifs de renforcer les capacités opérationnelles des troupes déployées dans le cadre de l’opération +Frontières étanches+, particulièrement dans la partie Nord de la Côte d’Ivoire", ajoute-t-il.
L'attaque de Kafolo, attribuée aux jihadistes mais non revendiquée jusqu'à présent, est la première action jihadiste meurtrière sur le sol ivoirien depuis l'attentat de Grand Bassam en 2016 (19 morts). De source sécuritaire, elle est l'oeuvre de combattants du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance du Sahel affiliée à Al-Qaïda.
Cette attaque est considérée comme une action de représailles à une opération militaire conjointe de la Côte d'Ivoire et du Burkina, en mai, pour déloger des jihadistes installés dans le nord de la Côte d'Ivoire.
Une soixantaine de personnes dont le chef du commando ont été arrêtés avant et après l'attaque, selon des sources sécuritaires.
Le Burkina et le Mali voisins sont en proie à des attaques jihadistes récurrentes et la Côte d'Ivoire a à maintes reprises exprimé sa volonté de ne pas voir des jihadistes s'installer dans le pays.