En riposte aux bombardements du régime de Bachar al-Assad, les insurgés ont tiré des obus sur la capitale syrienne, faisant trois morts vendredi.
L'escalade du régime intervient après une attaque des rebelles mardi contre une de ses bases militaires près de la localité de Harasta, dans le secteur.
Les bombardements entre les deux bords ont fait au total 43 morts parmi les civils depuis mardi, en majorité dans la Ghouta orientale (36 morts), selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Vendredi, neuf personnes, dont cinq enfants et deux membres de la défense civile, ont péri dans des tirs d'obus et des frappes aériennes du régime contre la ville de Douma, a indiqué à l'AFP le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.
Et dans la localité de Harasta, un enfant a été tué dans des frappes aériennes du régime.
Située à l'est de Damas, la Ghouta orientale fait partie des quatre zones de "désescalade" instaurées cette année en Syrie en vue d'une trêve durable dans le pays en guerre.
La Ghouta orientale est assiégée depuis 2013 par les forces d'Assad, et ses quelque 400.000 habitants souffrent de graves pénuries de nourriture et de médicaments.
Le groupe rebelle islamiste Ahrar al-Cham, implanté à Harasta, avait lancé mardi une offensive contre une base militaire du régime. Les combats ont fait 37 morts parmi les forces gouvernementales et des "dizaines" de combattants du côté rebelle, d'après l'OSDH.
A Damas, les tirs d'obus des rebelles ont fait trois morts vendredi, selon l'OSDH.
La veille, six civils avaient péri dans la capitale dans des frappes similaires, notamment l'entraîneur de l'équipe nationale de karaté, Fadel Radi, l'un des "pionniers" du sport en Syrie, selon l'agence de presse officielle syrienne Sana.
Il a succombé à ses blessures après avoir été touché par un éclat d'obus alors qu'il quittait un club de Damas, selon Sana.
Déclenché en 2011 par la répression gouvernementale de manifestations pacifiques prodémocratie, le conflit en Syrie s'est complexifié avec l'implication de pays étrangers et de groupes jihadistes.
Il a fait plus de 330.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.
Avec AFP